samedi 25 juin 2011

Les VMC

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est devenue le
complément indispensable d’une bonne isolation et d’un chauffage
performant.

Elle assure à la fois la maîtrise de l’humidité et du renouvellement
d’air de votre logement, tout en limitant fortement la déperdition
de thermies pour les modèles à double flux.

Il y a lieu de distinguer les systèmes centralisés de ceux qui
traitent indépendamment les pièces humides (cuisine, salle
d’eau, WC).

Ces derniers présentent l’avantage d’un faible coût d’installation
et la simplicité de leur entretien, puisque vous n’avez pas à
réaliser tout un circuit de gaines, mais ils ne permettent pas la
récupération des thermies (VMC double flux).



L’extracteur de cuisine
Le premier extracteur à être installé dans les logements était
souvent couplé à la hotte de la table de cuisson et servait à
évacuer les odeurs à l’extérieur.

À clapet manuel, puis électrique et à temporisation, plusieurs
modèles sont encore disponibles et intégrés à ces nouvelles
pièces à vivre que sont devenues les cuisines.

La VMC simple flux

C’est le système le plus simple, employé le plus souvent dans
l’habitat individuel : des entrées d’air sont placées dans les pièces
à vivre (chambres, salon, etc.) généralement au niveau des
fenêtres. Les bouches d’extraction de l’air sont placées au niveau
des pièces humides (salle de bains, cuisine, buanderie) et reliées
à un groupe d’extraction motorisé.

Grâce à une mise en légère dépression du volume du logement,
l’air extérieur est aspiré tout d’abord vers les pièces sèches puis
circule vers les pièces humides (dont il prélève une partie
d’humidité) avant d’être expulsé par les bouches d’extraction.


Note
Pour que le passage de l’air puisse se faire même portes fermées,
il faut lui laisser la possibilité de circuler entre les pièces
en ménageant un passage de 1 cm sous les portes
intérieures (détalonnage).

Ce type de VMC possède généralement un interrupteur pour
basculer d’un débit nominal (moteur en petite vitesse) vers un
débit forcé (grande vitesse) pour évacuer une forte production de
vapeur d’eau (douche ou bain par exemple).

Inconvénient

Cette aération permanente non régulée ne tient pas compte des
variations d’humidité et de chaleur : le même flux d’air extérieur
traverse la maison, qu’elle soit très humide ou au contraire sèche,
que l’air extérieur soit à 0° ou à 35° ; la VMC simple flux va donc
refroidir la maison en hiver et la réchauffer en été !

Exemple : pour une maison de 5 pièces, avec ce type de VMC
ayant un débit constant de 105 m3/h, une température
extérieure moyenne de 6° sur la période de chauffe (soit 5 mois
et demi) et en maintenant une température intérieure moyenne
de 18,5 °C... soit le brassage de 415 800 m3 dont on aura dû
élever la température de 12,5 °C.

L’énergie calorifique perdue sera de 1 800 kWh, à laquelle il
faudra ajouter 200 kWh pour l’énergie électrique du moteur de la
VMC, soit 2 000 kWh/ an.

Prix d’achat : à partir de 60 €.

La VMC hygroréglable

Le principe est de réguler le débit de l’air en fonction du degré
d’humidité de l’air.

Caisson hygrovariable

Cette variante de la VMC simple flux possède en plus une
automatisation par capteur d’humidité du basculement entre
petite vitesse et grande vitesse. Le débit minimum reste cependant
le débit nominal.

Bouches hygroréglables (passives ou motorisées)
Autre variante de la VMC simple flux ; les bouches d’extraction
modulent le débit de ventilation en fonction de l’hygrométrie. Le

débit d’air varie en fonction des besoins réels, d’où des économies
de chauffage...

Contrairement au caisson hygrovariable qui fait dépendre le plus
souvent la ventilation de la mesure d’un seul capteur d’humidité,
les bouches hygrovariables permettent d’individualiser les besoins
pour chaque pièce humides (cuisine, plusieurs salles de bains...).

La VMC double flux

Son principe est de réchauffer l’air neuf introduit dans le
logement en récupérant environ 2/3 de la chaleur de l’air évacué.

L’économie sur les pertes d’énergie est donc de 60 %.

Par exemple, si l’air du logement est aux environs de 25 °C, et
que la température extérieure est aux alentours de 0 °C, l’air
insufflé est à 15 °C, au lieu d’être à 0 °C : le calcul est vite fait !

Installation

Le dispositif aspire l’air chaud des pièces techniques en priorité :
cuisine, WC, salles de bains, et le rejette à l’extérieur après être
passé à travers un échangeur de chaleur dans lequel on fait
circuler en sens inverse de l’air neuf et froid aspiré de l’extérieur.

Cet air réchauffé dans l’échangeur est insufflé dans les pièces de
confort, séjour et chambres.

Mais ce dispositif nécessite une isolation des gaines et une
évacuation des condensats (liaison du caisson au réseau d’eaux
usées) et son entretien est contraignant. Pour ces raisons, la VMC
double flux équipe assez peu de maisons individuelles
Prix : à partir de 900 € TTC sans installation.



Conclusion

La VMC double flux est très performante du point de vue des
économies d’énergie, mais elle est chère (compter au moins
10 ans pour la rentabiliser, ce qui est sa durée de vie moyenne)
et son entretien est plus lourd.

Même avec un caisson de VMC simple flux ordinaire, il est donc
possible de faire de réelles économies, surtout en l’optimisant
avec quelques solutions disponibles...

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