lundi 27 juin 2011

Les autres chaudières écologiques

Les chauffages aux céréales

Chauffage par chaudière à avoine/blé ou orge
Souple d’utilisation, la chaudière à céréales offre les mêmes
possibilités qu’une chaudière au fioul : régulation de température,
thermostat…

Le combustible est stocké dans un silo attenant à la chaudière et
une vis sans fin approvisionne le foyer.

Granulés de bois, céréales, bois déchiqueté ou tourteau de colza
peuvent servir de combustible (nous écartons le choix du maïs,
compte tenu de sa grande consommation en eau d’irrigation).

Avec un silo de 600 litres, l’autonomie est de 6 à 7 jours.

Il existe maintenant des modèles à chauffage central multicéréales
d’une puissance dégagée de 35 kW.

Installation

Le système comporte un corps de chauffe avec, à sa base, une
soufflerie pour oxygéner l’air de combustion.

Les céréales arrivent automatiquement dans le foyer par une vis
sans fin et, comble du confort, les cendres sont propulsées
automatiquement dans des sacs !

Le tout est muni d’un thermostat pour réguler la combustion et
une sonde de sécurité incendie complète le dispositif pour éviter
toute surchauffe.

L’odeur dégagée est plutôt agréable (odeur de pain grillé pour le
blé et de café pour l’orge).

Contraintes

L’allumage automatique des chaudières à céréales est assez difficile
; il vaut donc mieux garder la chaudière en veilleuse que de
l’éteindre.

Prévoir un tubage de cheminée en plastique car la température
des fumées étant relativement faible, les fumées ont tendance à
condenser et abîment les tubages en inox.

Consacrer cinq minutes tous les quatre à cinq jours pour
décendrer et remplir le silo de la chaudière.

Coût

Une chaudière à céréales revient de 9 000 à 11 000 €, desquels
il faut déduire 40 % de crédit d’impôt sur le montant TTC.

Son surcoût par rapport à son équivalent au fuel est donc de
l’ordre de 2 000 à 3 000 €, mais cet écart va sans doute très vite
se réduire avec la production en série !

Selon les cas, ce surcoût s’amortit sur une période de un à cinq
ans grâce aux économies importantes sur le « carburant » (jusqu’à
trois fois et demi moins cher que le fioul).

Le coût de l’avoine de chauffage est d’environ 80 €/tonne ; le
coût du blé est de 108 €/tonne.

Exemple

Beaucoup d’agriculteurs, directement producteurs de céréales, se
tournent actuellement vers ce type d’équipement.

Un agriculteur installé dans l’Oise déclare utiliser 10 tonnes de blé
pour chauffer 1 000 m3, avec une chaudière d’une puissance de
40 kW (coût approximatif : 9 000 €) et d’un silo de 600 litres
(représentant une autonomie de 4 à 5 jours)!

Un débouché pour les agriculteurs

La généralisation de ce type de chaudière, favorisée par l’autorisation
de la vente de céréales comme combustible, serait une vraie bouffée
d’oxygène pour les agriculteurs et pour notre environnement :

• utilisation des surplus agricoles pour éviter le dumping actuel
sur les marchés mondiaux au détriment des pays en voie de
développement ;

• utilisation des grains abîmés ou impropres à la consommation
alimentaire (moyen de valoriser des céréales qui ne valent plus
rien sur le marché pour des raisons de qualité) ;
• utilisation des jachères, générant un revenu correct et une
moindre utilisation des subventions, tout en maintenant des
emplois en milieu rural ;
• disposition de combustible à la porte de chez soi, sans
transport coûteux et polluant ;
• une énergie renouvelable, sans surplus de production de CO2 ;
• céréales de chauffe nécessitants moins d’intrants, moins de
consommations intermédiaires que pour l’alimentation…

Les chauffages à paille

Exemple

L’entreprise Agro-Énergie a eu l’idée d’utiliser la paille récoltée
localement pour produire les calories nécessaires au chauffage
du CEA de Valduc (Côte d’Or).

Elle a installé, avec le soutien de la région Bourgogne et de
l’ADEME, une chaufferie à paille ainsi que le réseau, et elle
exploite les installations.

Ce type d’installation est plus réservé à des professionnels
compte tenu des besoins de production et de stockage de la
paille, qui, dans ce cas, en font une solution intéressante.

Résultat

• consommation de fuel réduite de 2/3 ;
• 6 390 tonnes par an de CO2 d’origine fossile non rejeté dans
l’atmosphère ;
• 29 tonnes par an de soufre en moins dans l’air ;
• 1 emploi créé et 2 autres consolidés !

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