vendredi 1 juillet 2011

Annexe Texte de référence du ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement

Décret n° 2006-1147 du 14 septembre 2006 relatif au diagnostic
de performance énergétique et à l’état de l’installation intérieure
de gaz dans certains bâtiments.

Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et
du Logement,
Vu la directive 2002/91/CE du Parlement européen et du Conseil
en date du 16 décembre 2002 sur la performance énergétique
des bâtiments ;
Vu le code de la Construction et de l’Habitation, notamment ses
articles L. 134-1 à L. 134-6 et L. 271-4 à L. 271-6 ;
Vu le code de l’Environnement, notamment son article L. 224-1 ;
Vu le décret n° 62-608 du 23 mai 1962 modifié fixant les règles
techniques et de sécurité applicables aux installations de gaz
combustible ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
Décrète :

Article 1

Dans le titre III du livre Ier du code de la Construction et de
l’Habitation (partie réglementaire), il est ajouté un chapitre IV
intitulé “ Diagnostics techniques ” composé de deux sections et
comprenant les articles R. 134-1 à R. 134-9 ainsi rédigés :
Chapitre IV - Diagnostics techniques
SECTION 1 – Diagnostic de performance énergétique
Art. R. 134-1.

– La présente section s’applique à tout bâtiment ou partie de
bâtiment clos et couvert, à l’exception des catégories suivantes :

a) Les constructions provisoires prévues pour une durée d’utilisation
égale ou inférieure à deux ans ;
b) Les bâtiments indépendants dont la surface hors oeuvre brute
au sens de l’article R. 112-2 du code de l’urbanisme est inférieure
à 50 mètres carrés ;
c) Les bâtiments à usage agricole, artisanal ou industriel, autres
que les locaux servant à l’habitation, qui ne demandent qu’une
faible quantité d’énergie pour le chauffage, la production d’eau
chaude sanitaire ou le refroidissement ;
d) Les bâtiments servant de lieux de culte ;
e) Les monuments historiques classés ou inscrits à l’inventaire en
application du code du patrimoine.

Art. R. 134-2.

– Le diagnostic de performance énergétique comprend :

a) Les caractéristiques pertinentes du bâtiment ou de la partie de
bâtiment et un descriptif de ses équipements de chauffage, de
production d’eau chaude sanitaire, de refroidissement, de ventilation
et, dans certains types de bâtiments, de l’éclairage intégré
des locaux en indiquant, pour chaque catégorie d’équipements,
les conditions de leur utilisation et de leur gestion ayant des
incidences sur les consommations énergétiques ;
b) L’indication, pour chaque catégorie d’équipements, de la
quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée selon une
méthode de calcul conventionnel ainsi qu’une évaluation des
dépenses annuelles résultant de ces consommations ;
c) L’évaluation de la quantité d’émissions de gaz à effet de serre
liée à la quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée ;
d) L’évaluation de la quantité d’énergie d’origine renouvelable
produite par les équipements installés à demeure et utilisée dans
le bâtiment ou partie de bâtiment en cause ;

e) Le classement du bâtiment ou de la partie de bâtiment en
application d’une échelle de référence établie en fonction de la
quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée, pour le
chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et le refroidissement,
rapportée à la surface du bâtiment ou de la partie du
bâtiment ;
f) Le classement du bâtiment ou de la partie de bâtiment en
application d’une échelle de référence établie en fonction de la
quantité d’émissions de gaz à effet de serre, pour le chauffage, la
production d’eau chaude sanitaire et le refroidissement,
rapportée à la surface du bâtiment ou de la partie du bâtiment ;
g) Des recommandations visant à améliorer la performance
énergétique du bâtiment ou de la partie de bâtiment,
accompagnées d’une évaluation de leur coût et de leur efficacité ;
h) Lorsque le bâtiment ou la partie de bâtiment est équipé d’une
chaudière d’une puissance supérieure ou égale à 20 kilowatts, le
rapport d’inspection de la chaudière.

Art. R. 134-3.

– Lorsque le diagnostic de performance énergétique porte sur un
bâtiment ou une partie d’un bâtiment qui bénéficie d’un dispositif
collectif de chauffage, de refroidissement ou de production d’eau
chaude, le propriétaire du dispositif collectif, son mandataire ou le
syndic de copropriété fournit à la personne qui demande le
diagnostic et aux frais de cette dernière :

a) La quantité annuelle d’énergie consommée pour ce bâtiment
ou cette partie de bâtiment par le dispositif collectif ;
b) Le calcul ou les modalités ayant conduit à la détermination de
cette quantité à partir de la quantité totale d’énergie consommée
par le dispositif collectif ;

c) Une description des installations collectives de chauffage, de
refroidissement ou de production d’eau chaude et de leur mode
de gestion.

Art. R. 134-4.

– Pour réaliser le diagnostic de performance énergétique, il est
fait appel à une personne répondant aux conditions de l’article L.
271-6 et de ses textes d’application.

Art. R. 134-5.

– Un arrêté conjoint des ministres chargés de la construction et
de l’industrie détermine les modalités d’application de la présente
section. Il précise notamment, par catégorie de bâtiments, le
contenu du diagnostic de performance énergétique, les éléments
des méthodes de calcul conventionnel, les échelles de référence,
le prix moyen de l’énergie servant à l’évaluation des dépenses
annuelles mentionnée à l’article R. 134-2, les facteurs de conversion
des quantités d’énergie finale en quantités d’émissions de
gaz à effet de serre et les modalités selon lesquelles est prise en
compte dans les calculs l’incidence positive de l’utilisation de
sources d’énergie renouvelable ou d’éléments équivalents.
SECTION 2 – État de l’installation intérieure de gaz.

Art. R. 134-6.

- L’état de l’installation intérieure de gaz prévu à l’article L. 134-6
est réalisé dans les parties privatives des locaux à usage d’habitation
et leurs dépendances.

Art. R. 134-7.

– L’état de l’installation intérieure de gaz décrit, au regard des
exigences de sécurité :

a) L’état des appareils fixes de chauffage et de production d’eau
chaude sanitaire ou mettant en oeuvre un moteur thermique,
alimentés par le gaz ;
b) L’état des tuyauteries fixes d’alimentation en gaz et leurs accessoires
;
c) L’aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gaz,
permettant l’aération de ces locaux et l’évacuation des produits
de combustion.

– L’état est réalisé sans démontage d’éléments des installations. Il
est établi selon un modèle défini par arrêté conjoint des ministres
chargés de la construction et de l’industrie.

Art. R. 134-8.

– Pour réaliser l’état de l’installation intérieure de gaz, il est fait
appel à une personne répondant aux conditions de l’article L.
271-6 et de ses textes d’application.

Art. R. 134-9.

– Lorsqu’une installation intérieure de gaz modifiée ou complétée
a fait l’objet d’un certificat de conformité visé par un organisme
agréé par le ministre chargé de l’industrie en application du
décret n° 62-608 du 23 mai 1962 fixant les règles techniques et
de sécurité applicables aux installations de gaz combustible, ce
certificat tient lieu d’état de l’installation intérieure de gaz prévu
par l’article L. 134-6 s’il a été établi depuis moins de trois ans à la
date à laquelle ce document doit être produit.

Article 2

Les dispositions du dernier alinéa de l’article R. 134-2 ne sont
applicables qu’à compter de l’entrée en vigueur des décrets
prévus au 2° du II de l’article L. 224-1 du code de l’environnement.

Les articles R. 134-6 à R. 134-9 du code de la construction et de
l’habitation entrent en vigueur le 1er novembre 2007.

La production du diagnostic de performance énergétique portant
sur un bâtiment ou partie de bâtiment existant n’est exigible que
pour les ventes réalisées à compter du 1er novembre 2006.

La production du diagnostic de performance énergétique portant
sur un bâtiment ou partie de bâtiment neuf n’est exigible que
pour les bâtiments ou parties de bâtiments pour lesquels la date
de dépôt de la demande de permis de construire est postérieure
au 30 juin 2007.

Article 3

Un diagnostic réalisé avant l’entrée en vigueur du présent décret
dans le cadre d’opérations organisées par des distributeurs de gaz
et dont la liste est définie par arrêté du ministre chargé de
l’énergie est réputé équivalent à l’état de l’installation intérieure
de gaz prévue à l’article L. 134-6, s’il a été réalisé depuis moins
de trois ans à la date à laquelle il doit être produit.

Jusqu’au 1er novembre 2007 et par dérogation aux dispositions
de l’article R. 134-4, le diagnostic de performance énergétique
peut être réalisé par un technicien qualifié.

Article 4

Le ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement,
le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et le
ministre délégué à l’industrie sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 14 septembre 2006.

Conseils basiques

Éviter les déperditions thermiques

• isolation des tuyaux dans les sous-sols et combles par coquilles,
bandes ou coffrages isolants ;
• installation sur la paroi froide d’un récepteur thermique mince
pour éviter l’absorbtion par le mur d’une partie de la chaleur
irradiée ;
• suppression des cache-radiateurs, qui freinent le rayonnement
thermique ;
• gestion correcte de la section et de l’emplacement des ventilations
(nécessaires et obligatoires pour renouveler l’air ambiant,
éviter la condensation et les moisissures…). La solution du
puits canadien ou d’une VMC récupérant les calories est
préconisée ;
• isolation des murs, fenêtres, combles, sans oublier le sol du rezde-
chaussée ou du sous-sol, source d’une déperdition thermique
qui peut atteindre 15 % !

Optimiser les réglages

• Les brûleurs des chaudières à mazout, et notamment leurs
gicleurs, doivent être propres, correctement réglés, et adaptés à
la puissance de service (sans oublier la position des électrodes
d’allumage et de l’accrocheur de flamme, le dispositif
d’admission d’air…).

• La pompe ou le circulateur doivent être adaptés à l’aide du
réglage du variateur (pertes de charge comprises) au débit
nécessaire.

• Utiliser une régulation automatique avec horloge (quand tout le
monde dort, ou travaille à l’extérieur de l’habitation, maintenir la
température à un niveau de confort et cela pendant presque
16 heures par jour, représente un gaspillage important !).

• Vérifier le bon étalonnage du thermostat.

• Le bon remplissage du circuit de charge est l’un des points les
plus importants : la simple présence d’air fait chuter le
rendement de façon importante et peut endommager le
système. À cet effet, il est essentiel d’ouvrir chaque robinet
purgeur, et de ne pas craindre de répéter cette opération
régulièrement car des micro-fuites laissent toujours entrer de
l’air dans les tuyauteries !

La cuisinière chinoise

Le poêle chinois est adossé à une double paroi en briques de
terre cuite et le conduit de cheminée est posé sur le vide de cette
double paroi.

Les fumées chauffent le mur, qui devient un radiateur radiant.

Cette technique n’augmente pas la température de combustion
(principe de poêle à inertie) mais permet de récupérer des

calories qui, dans un montage traditionnel, s’échapperaient par le
conduit de cheminée.

Poêle à inertie

Aussi appelé : « Kachelofen », « poêle alsacien », « poêle de
masse » ou « poêle maçonné ».

Principe

Ce sont des poêles à bois, très lourds (souvent plus d’une tonne)
permettant de brûler du bois à haute température (souvent à
plus de 900 °C).

Cette température élevée permet une combustion presque totale
(moins d’imbrûlés et de goudrons) et plus d’énergie restituée.

Une flambée type dure environ une heure, et plus le bois est de
petite dimensions (et sec !), plus le feu est rapide et monte en
température.

L’inertie du poêle capte cette chaleur et la distribue en rayonnant
tout autour pendant plusieurs heures.

L’inertie thermique importante de ces poêles permet un rayonnement
calorifique jusqu’à 20 heures. Une ou deux flambées suffisent
pour une journée avec un poêle à inertie correctement
dimensionné.

Un échangeur de chaleur peut être intégré pour chauffer l’eau
sanitaire et des radiateurs et/ou murs/sols chauffants.

Avantages

• grande capacité ;
• combustion améliorée ;
• four (et grand foyer pouvant aussi servir de four) ;
• échangeur de chaleur pour l’eau sanitaire et des radiateurs/
murs/sols chauffants ;
• des portes vitrées participant à la création d’une ambiance ;
• un système peu polluant (les fumées noires sont des gaz qui
ne brûlent qu’à haute température) ;
• un banc chauffant…

Véranda chauffante

Autre pompe à chaleur naturelle basée sur l’effet de serre : vous
pouvez utiliser l’air de votre véranda, chauffé par le soleil, pour
remplacer, s’il est plus froid, celui de votre habitat.

Le dispositif de captage et de régulation énoncé dans le
paragraphe précédent conviendra tout à fait.

Un toit de véranda en légère pente rassemblera plus facilement
l’air chaud, et le système le plus simple consiste à ménager une
ou deux bouches avec volets en point haut de la véranda aboutissant
au bas de l’étage, permettant une circulation thermosyphonique
naturelle.

Il vous faut donc prévoir une véranda au toit plus élevé que le
plafond de votre rez-de-chaussée.

Vos combles, une pompe à chaleur naturelle

Un des dispositifs les plus simples et les moins chers à réaliser
consiste à utiliser la chaleur absorbée par la toiture de votre
maison pendant les heures ensoleillées des mois froids.

En effet, le toit irradié par le soleil (l’ardoise étant encore un
meilleur absorbeur que les tuiles) échauffera l’air des combles et
il suffira de le réinjecter dans les pièces à vivre tant que sa température
sera supérieure à celle de l’intérieur.

Une simple VMC régulée munie de 2 sondes permet de toujours
optimiser cet échange.

Bien entendu, le point de puisage de l’air chaud sera au plus haut
de la toiture et ce procédé ne peut être mis en oeuvre que pour
des combles isolés sur plancher, sauf à réserver une couche d’air

suffisante entre l’isolation et la toiture permettant cette convection
naturelle.

Récupérateurs dans une cheminée ouverte

Le système décrit précédemment est adaptable à une cheminée
ouverte qui, à l’état brut, possède un des moins bons coefficients
de rendement.

Il existe aussi des systèmes à air pulsé qui viennent réchauffer cet
air dans l’âtre, sous forme d’un serpentin en fonte ou de chenets
creux.

Dans ce cas, un petit extracteur électrique permet de faire varier
la chaleur ventilée en modifiant sa vitesse de rotation.

Enfin, et cela reste vrai pour tous les modes de chauffage utilisant
une cheminée, il suffit de la tuber inox (recommandé pour tous
les feux de bois), de fermer soigneusement et hermétiquement
ce compartiment en début et en fin de cheminée, d’y ouvrir une
grille d’admission en partie basse et des grilles de diffusion dans
les parties des étages à chauffer, pour récupérer une partie non
négligeable de la chaleur qui autrement aurait été perdue ! Ce
compartiment doit être parfaitement étanche à toute fumée pour
ne pas diffuser dans les pièces d’habitation une production
éventuelle de monoxyde de carbone.

Rappelez-vous que le tuyau du poêle qui chauffait la classe de
nos aînés la traversait complètement avant de rejoindre
l’extérieur. (chaque mètre rayonné correspond à un apport calorifique
linéaire d’environ 1 000 W !)

Alimenter un radiateur avec un poêle

Le poêle est un des moyens de chauffage les plus anciens. Il
chauffe généralement très bien, mais seulement dans un rayon
immédiat ou dans la pièce dans lequel il est installé.

On peut assez facilement le transformer en mini « chauffage
central » en lui faisant alimenter un ou plusieurs radiateurs.

Le dispositif comprend :

• un serpentin en cuivre recuit de 18/20 placé à l’intérieur du
foyer ;
• 2 tubes 3/4 filetés à une extrémité et brasés à chaque bout du
serpentin ;
• une plaque métallique servant de platine au dispositif et
obstruant intérieurement l’ouverture exécutée sur le foyer (sa
fixation étant assurée par une contre-plaque à l’extérieur et des
boulons) ;
• montés sur les extrémités filetées : un raccord, une vanne
d’arrêt, un mamelon, le tout en 3/4 ;
• la partie de tubulure aller et retour proprement dite alimentant
le(s) radiateur(s) ;
• à la sortie du dernier radiateur, un raccord en T aboutissant à un
vase d’expansion placé au dessus de l’installation ;
• un dispositif de vidange et de purge.

Ceux qui souhaitent réguler la température de manière plus fine
peuvent installer en sortie de poêle un circulateur, piloté par un
thermostat relié à une sonde thermique.

Adapter son système de chauffage à son installation existante

En combinant les 3 moyens de chauffage connus (le rayonnement,
la convection et la conduction), on peut augmenter de
façon notable le rendement et le confort de son chauffage.

Outre ceux déjà évoqués, il existe d’autre systèmes permettant
d’adapter des dispositifs existants en les optimisant vers une utilisation
à la fois plus économique et respectueuse de l’environnement.

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.

Le chauffe-eau solaire

Principe

Un tuyau d’arrosage plein d’eau abandonné au soleil…

Peu à peu, la température de l’eau s’élève ; plus le tuyau est
sombre, plus l’eau est chaude. Elle devient même brûlante si le
tuyau est placé sous une vitre correctement orientée.

Simple et efficace, le chauffe-eau solaire individuel, basé sur ce
principe, fournit de l’eau chaude sanitaire et/ou de chauffage
en réalisant d’importantes économies !

Depuis l’envolée du cours des matières fossiles, ce qui était vrai
hier l’est encore plus aujourd’hui, surtout pour ceux qui se chauffaient
au fioul, au gaz ou à l’électricité.

En constante amélioration depuis plus de vingt ans, les chauffeeau
solaires sont maintenant des équipements robustes et
fiables.

En 1999, les pouvoirs publics ont décidé d’attribuer, dans le cadre
du Plan Soleil, des primes « CESI » aux acquéreurs de chauffeeau
solaires individuels, pour stimuler l’équipement des particuliers.



Fonctionnement

De façon plus professionnelle, des tuyauteries de couleur sombre
(absorbeur), intégrées dans des panneaux, emprisonnent les
calories grâce à un vitrage et une isolation adaptés, puis transmettent
la chaleur absorbée à l’eau (circuit direct) ou au liquide
caloporteur (circuit à échangeur) qu’elles contiennent.

Le vitrage laisse pénétrer la lumière solaire et minimise les pertes
par rayonnements infrarouges de l’absorbeur en utilisant l’effet de
serre, tout en limitant les pertes de chaleur avec l’air ambiant.

Le capteur solaire est d’autant plus performant que le revêtement
de l’absorbeur aura un coefficient d’absorption élevé et un coefficient
d’émission faible (voir « La partie vitrage » p. 103).

Les matériaux qui présentent ces caractéristiques sont dits
« sélectifs ». Les performances du capteur sont encore améliorées
en isolant la face arrière du module.
Deux fabricants en France proposent des capteurs pouvant
remplir la fonction de toit couvrant, pour une meilleure intégration
architecturale.

Un ballon d’eau chaude accumule et conserve cette eau chaude,
puis la restitue à la demande.

Une pompe/circulateur et un système de vannes assurent la
régulation de l’installation et l’optimisation de la production de
chaleur selon l’ensoleillement.

Il paraît évident pour l’utilisateur d’un tel système de prendre
l’habitude de consommer son eau chaude de préférence sur la
fin de journée plutôt que le matin !

Le dispositif

Captage de l’énergie solaire
Un capteur solaire comprend :

• une plaque et des tubulures noires qui constituent
l’absorbeur (reçoit le rayonnement solaire et s’échauffe) ;

• un coffre rigide et thermiquement isolé autour de l’absorbeur
(la partie supérieure, vitrée, laisse pénétrer le soleil et retient la
chaleur comme une petite serre).

Cet ensemble peut être placé sur un toit ou au sol, avec quelquefois
un dispositif d’orientation automatisé qui suit la course du
soleil.

Il est conseillé d’effectuer un parcours zénithal avant toute
implantation des panneaux, pour être sûr de leur ensoleillement
constant



Transport des thermies

C’est généralement le circuit primaire qui s’en charge, sauf si le
circuit est direct (sans échangeur).

Étanche et calorifugé, il contient le plus souvent de l’eau additionnée
d’antigel. Ce liquide s’échauffe en passant dans les tubes du capteur
avant d’être envoyé vers un ballon de stockage, ou un circuit de
décharge si sa température devient trop importante.

Restitution de la chaleur

C’est dans l’échangeur thermique (ou serpentin) que le liquide
caloporteur transmet sa chaleur à l’eau sanitaire ou de chauffage.

Le liquide primaire, refroidi, repart vers le capteur, où il est chauffé
à nouveau tant que l’ensoleillement reste efficace.

Stockage de l’eau chaude



Le ballon solaire est une cuve métallique bien isolée qui conserve
l’eau chaude obtenue (de 200 à 900 l) et limite son refroidissement.

L’eau chaude soutirée est immédiatement remplacée par la
même quantité d’eau froide du réseau dans le bas du ballon,
réchauffée à son tour par le liquide du circuit primaire (par stratification
thermique, l’eau chaude se retrouve dans le haut du ballon).

Circulation et régulation du liquide primaire
La circulation du liquide peut être naturelle ou forcée :

• Dans les chauffe-eau solaires « en thermosiphon », elle est
naturelle (dans ce cas le ballon est placé plus haut que les
capteurs). Le liquide caloporteur circule grâce à sa différence de
densité avec l’eau du ballon. Tant qu’il est plus chaud, donc
moins dense qu’elle, il s’élève naturellement par thermorégulation.
• Dans les chauffe-eau solaires à circulateur, c’est une petite
pompe électrique qui met en mouvement le liquide caloporteur,
uniquement lorsqu’il est plus chaud que l’eau sanitaire
du ballon. Un dispositif de régulation renseigné par des
sondes gère les différences de températures (si la sonde du
ballon est plus chaude que celle du capteur, le circulateur est
arrêté ; dans le cas contraire, il est remis en service et le liquide
primaire réchauffe l’eau sanitaire du ballon).

Dans les deux cas, il est utile de prévoir une boucle de décharge,
pour disperser dans la terre un échauffement trop important qui
risquerait d’endommager le dispositif (surtout en été quand le
capteur alimente aussi un chauffage solaire).

Ce circuit de décharge peut aussi servir à réchauffer l’eau d’une
piscine.

Réchauffeur complémentaire

En cas d’insuffisance d’ensoleillement (hiver, demi-saison, longue
période de mauvais temps…), ou de soutirage d’eau chaude

supérieur à la capacité de production, l’énergie solaire ne peut
alors assurer la totalité de la production d’eau chaude.

Le ballon est donc équipé d’un chauffage d’appoint qui prend
le relais en cas de besoin, et reconstitue le stock d’eau chaude :

• résistance (appoint électrique), souvent placée à mi-hauteur
du ballon solaire ;
• serpentin (appoint hydraulique), raccordé à une chaudière à
céréales, bois, gaz, fioul… installée après le ballon, dans lequel
l’eau est malgré tout préchauffée.

Un second ballon pourvu d’un réchauffeur électrique peut
également servir d’appoint.


Quelles dimensions ?

L’efficacité, et donc les économies, nécessitent avant tout un
dimensionnement optimal de l’installation solaire. Le projet doit
tenir compte de l’ensoleillement de la région et des besoins des
utilisateurs, sachant que la production d’eau chaude solaire et
même une partie du chauffage sont possibles sous tous les
climats européens.


Voici un tableau qui vous guidera dans le choix de la superficie
des capteurs et le volume du ballon à installer (pour une
consommation journalière de 50 à 60 litres d’eau chaude à 45 °C
par personne et une couverture des besoins par le solaire
comprise entre 50 et 70 %) :



Choix du système à installer
Si vous avez déjà une installation de production d’eau chaude, ce
qui est le cas général en rénovation, plusieurs possibilités s’offrent
à vous, qui sont plus ou moins avantageuses :



Coût

Les chauffe-eau solaires sont aujourd’hui d’un bon rapport qualité
prix. Ils permettent des économies annuelle de 40 à 60 % en
moyenne, soit environ 150 € sur l’année.

Pour 3 à 5 m2 de capteurs avec un ballon de 200 à 300 litres
(3 à 4 personnes), il faut compter entre 5 000 et 9 000 € TTC,
pose comprise

Aides

Celles qui s’appliquent à toute la France :
• Le crédit d’impôt pour les dépenses d’équipements (hors main
d’oeuvre) concerne les logements particuliers neufs ou anciens,
à un taux de 50 % pour les installations de chauffe-eau solaire
individuel et système solaire combiné (CESI – SSC). Les
capteurs solaires doivent disposer d’une certification CSTBat ou
Solar Keymark.

• La TVA à 5,5 % s’applique pour l’installation de capteurs
solaires dans l’habitat principal ou secondaire lorsque les
travaux sont exécutés et facturés par des professionnels.
Celles qui s’appliquent localement : les conseils régionaux ou
généraux, les communautés d’agglomérations, de villes... peuvent
accorder des aides spécifiques pour ce type d’équipement (de
300 à 2 000 €).

Les mesures fiscales et d’aide à l’équipement étant en constante
évolution, il vous appartiendra de vérifier auprès des services
fiscaux, de l’ADEME et des collectivités territoriales quelles en sont
les modalités au moment de la réalisation de votre projet.

Attention

Renseignez-vous à la mairie de votre domicile afin de savoir
si le règlement du plan d’occupation des sols n’apporte pas
de clause particulière quant à l’emplacement des capteurs
solaires.

jeudi 30 juin 2011

Comparatif des appareils de production d’eau chaude

Les chauffe-eau

De très nombreux systèmes de chauffe eau sont disponibles sur
le marché.

Avant de les comparer et de s’étendre sur les chauffe-eau basés
sur les énergies renouvelables, voici quelques conseils de bon
sens :

• placer son chauffe-eau le plus près possible des points de
consommation, pour diminuer au maximum la longueur des
tuyaux et ainsi la quantité d’eau à faire couler avant d’obtenir de
l’eau chaude à vos robinets ;
• régler la température d’eau du ballon à 55 °C, car si l’eau est
plus chaude, on augmente les pertes de chaleur à travers les
parois du ballon et l’on est de plus souvent obligé de rajouter
de l’eau froide. Si l’eau est plus froide, on risque le développement
de légionelles.

Le plancher solaire direct (PSD)

Fonctionnement

L’eau chauffée par les capteurs est acheminée, via un module de
transfert, dans le plancher chauffant basse température décrit cidessus.

Cette technique utilise des composants classiques : circulateur,
vase d’expansion, vannes, purges, régulation...

Si l’ensoleillement est insuffisant, on fait appel au réseau
d’appoint.

En été, et lorsque les besoins en chauffage sont satisfaits (beau
temps), la chaleur produite peut être utilisée pour l’eau chaude
sanitaire (ECS) ou le chauffage d’une piscine.

Pour fournir un chauffage constant tout au long de la journée,
malgré l’intermittence du rayonnement solaire, le PSD utilise
l’inertie et la capacité de stockage de la dalle en béton. D’une
épaisseur comprise entre 10 et 15 cm, celle-ci permet de restituer
avec un déphasage la chaleur du jour et de « lisser » les
apports solaires.

Dimensionnement

Pour calculer la surface de capteurs solaires nécessaire, on fait
une moyenne entre les besoins d’été et d’hiver.

Une installation peut satisfaire une part importante des besoins
en hiver, mais s’avérer complètement surdimensionnée pour la
production d’ECS durant l’été.

On peut réduire l’écart des besoins entre les différentes saisons
par une bonne conception du bâtiment en matière d’isolation et
la recherche de débouchés pour la chaleur produite par fort
ensoleillement.

Les installations sont généralement prévues pour couvrir 30 à
70 % des besoins annuels en chauffage et ECS.

La surface des capteurs est calculée pour une productivité de l’ordre
de 350 à 400 kWh/an.m2, soit une moyenne de 15 m2 pour une
maison disposant d’un plancher basse température de 100 m2.

Astuce

Un ensemble de capteurs bi-compartiment, dont le second
est déconnecté (voire vidangé, ou recouvert de canisses faisant
office d’ombrelle en été) permet de pallier le problème
de surchauffe.

Dispositif d’appoint

Il permet de garantir la totalité des besoins, quelles que soient les
conditions climatiques :

• Séparé : il consiste à rajouter sur un plancher chauffant basse
température existant un système PSD dont la régulation sera
indépendante de l’installation d’origine. Le couplage se fait au
niveau hydraulique sur le circuit de retour du plancher
chauffant.

• Intégré : l’énergie d’appoint provient d’une chaudière classique
(intégrée au module de transfert) dont la régulation
pilote l’ensemble du système de chauffage et de production
d’eau chaude sanitaire en privilégiant l’apport solaire.

Coût

La consommation d’un plancher chauffant-rafraîchissant dépend
de la pompe à chaleur installée, des caractéristiques du logement
(zone géographique, isolation, surface à chauffer/climatiser...) et
du confort souhaité.

Pour une maison individuelle de 100 m2, de plein pied, équipée
d’un plancher chauffant, le surcoût du plancher solaire direct est
d’environ 8 300 € (main d’oeuvre comprise, avec un capteur
solaire de 13 m2).




Les chauffages conçus selon ces techniques permettent des
économies variant entre 40 et 60 % en moyenne, selon que
vous les comparez à l’une ou l’autre source d’énergie, qu’ils
soient autosuffisants ou doivent être complétés par un apport
thermique annexe.

Pour relativiser ce surcoût, il faut prendre en compte que l’énergie
solaire est gratuite et non polluante.

Aides

Ce sont les mêmes que celles accordées aux chauffe-eau
solaires.

Lexique

Boucle ou circuit : longueur du tube déroulée en colimaçon
dans le sol.

Calpinage : schéma de pose sur plan.

Chape flottante : dalle désolidarisée des éléments porteurs de
la construction.

Circulateur : pompe servant à accélérer la circulation du fluide
dans les boucles pour compenser les pertes de charge.

Collecteur : organe de distribution et de réglage du fluide.

Coupe de sol : différentes couches formant le plancher de la
construction.

Delta : écart de température dans la boucle entre la partie
« aller » et la partie « retour ».

Déperditions : besoin en énergie pour compenser les pertes.

Pas : distance entre 2 tubes parallèles dans une pose en
colimaçon.

Ravoirage : couche de béton maigre contenant les canalisations
et réseaux.

Installation

Voici les différentes phases de sa mise en oeuvre :

Décaissage (en rénovation)

1) Prévoir une bonne quinzaine de centimètres sur un vide sanitaire,
un radier, un lit de sable ou autre surface de propreté
stable.

2) Dans le cas d’une réalisation neuve, le prévoir dès le départ.
3) À cette étape, il est préférable de passer tous les réseaux de
plomberie, évacuation, puits canadien, électriques…
4) Réserver les emplacements des cloisons intérieures

Isolation

Un isolant de compression d’une épaisseur de 5 cm environ, si
possible à base de matériaux naturels (chanvre, fibres de bois,
liège ou autres – voir chapitre spécifique sur le sujet), est posé de
façon jointive.

Prévoir un isolant de pourtour pour éviter les ponts thermiques
entre la dalle chauffante et les murs extérieurs et murs porteurs
intérieurs, tout en permettant sa dilatation.

Installation des boucles

Se fait avec un « pas » (espacement) conseillé de 10 à 25 cm,
selon l’étude thermique préalable.

Ces boucles peuvent être réalisées en cuivre (très onéreux), en
PER (polyéthylène réticulé), de préférence avec barrière antioxygène…



Les pièces qui nécessitent un chauffage plus important (salle de
bains, pièce à vivre…) bénéficieront, par la seule réduction du
pas de boucle sur leur surface, et sans augmentation de la
température du circuit, de plusieurs degrés supplémentaires !

Raccordement

Les boucles sont toutes raccordées à une nourrice, ou collecteur,
munie d’arrivées et de retours. Chaque nourrice comporte une
vanne d’arrêt et un dispositif d’équilibrage indépendant imposés
par la réglementation.

Le collecteur est en outre doté d’une vanne d’arrêt général, d’un
purgeur et d’un robinet de vidange (la vidange se fait à l’air
comprimé).


Coulage de la chape

Le coulage, ou enrobage, doit se faire avec le circuit chargé en
eau entre 6 et 10 bars.

Le béton doit être additionné d’un fluidifiant plutôt que vibré, afin
de ne pas endommager le circuit et qu’il ne colle pas au ciment.

L’épaisseur conseillée est de 7 cm fini pour un plancher avec ballon
tampon et 12 à 15 cm pour le cas d’un plancher solaire direct.

Il est tiré de niveau à la règle.

Contre toute idée reçue, ce type d’installation est aussi intéressante
dans le Nord que dans le Sud, puisque même si
l’ensoleillement est moins fort et les heures chaudes moins
nombreuses au nord de la Loire, il faut chauffer plus souvent et
sur une période plus longue !

En termes d’amortissement, et calculs en main, c’est donc même
plus intéressant de faire appel au chauffage solaire dans le
Nord…

Raccordement

La nourrice est ensuite raccordée au système de production
d’eau chaude (chaudière, échangeur, pompe à chaleur…).

Le chauffage solaire

Principe et fonctionnement

Raccordé soit en direct à une batterie de capteurs solaires à eau
soit par l’intermédiaire d’un échangeur à fluide caloporteur, le
chauffage solaire est constitué le plus souvent d’un tandem
« capteur/plancher chauffant » (chauffage solaire direct) ou d’un
trio « capteur/échangeur/chauffage » (adaptation d’un chauffage
traditionnel – à radiateurs par exemple – au solaire).




Selon le système installé, celui-ci peut aussi fournir l’eau chaude
sanitaire ; il est souvent couplé à un dispositif d’apport thermique
secondaire permettant d’assurer une continuité de service en cas
de manque de soleil.

L’option solaire assure d’obtenir de façon régulière des températures
d’eau entre 45 et 60 °C, ce qui est plus faible que la
production des chaudières traditionnelles et réserve en priorité
son usage aux planchers chauffants.

Il y a en effet un rapport entre la surface d’échange et la restitution
correcte des thermies emmagasinées ; c’est toute la dalle qui
joue le rôle de radiateur basse température.


Le plancher chauffant

Déjà bien connu et largement utilisé avec des sources thermiques
traditionnelles aussi diverses que chaudières à bois,
fuel, électricité, gaz…, ce système est plutôt préconisé pour
une installation dès la conception de la maison qu’en
rénovation.

Cependant, il est toujours possible de l’installer dans une
bâtisse existante dont on ne souhaite garder que les murs et
la toiture.

L’énorme avantage qu’il présente est son inertie thermique
très importante.

La température du sol est limitée à 28 °C, il n’y a donc aucun
risque de sensation de jambes lourdes.
Un thermostat ambiant permet de régler et de maintenir la
température du logement.

Le carrelage est le revêtement le mieux adapté pour une
bonne diffusion de la chaleur. Les moquettes sur mousse et
les parquets flottants ne sont pas autorisés.

lundi 27 juin 2011

Avantages

L’absence de radiateurs dégage de la surface habitable et de la
place pour vos meubles.

La chaleur diffusée est uniforme, sans aucun mouvement d’air (la
chaleur est transmise à tous les objets et personnes présents
dans la pièce et réfléchie par les autres parois).

Facture de chauffage réduite grâce à la pompe à chaleur.

Réduction de la température du logement en été de quelques
degrés.

Utilisation de l’énergie gratuite et renouvelable de l’environnement.
On peut raccorder n’importe quelle pompe à chaleur à un
plancher chauffant.

(voir chapitre spécifique sur les pompes à chaleur)
Nous allons nous attarder sur le cas du plancher solaire.

Les planchers chauffants

Le plancher se compose d’un réseau de canalisations insérées
dans le sol dans lesquelles circule selon le besoin de l’eau
chauffée ou rafraîchie par une pompe à chaleur de n’importe
quel type (air, eau, solaire…). Il peut être utilisé avec n’importe
quel type de chauffage.

En hiver, la chaleur apportée par l’eau circulant dans les tubes se
diffuse à travers la chape qui rayonne vers les corps, objets et
parois environnants, qui réchauffent à leur tour l’air ambiant.

En été, le plancher absorbe la chaleur de votre logement et la
pompe à chaleur la rejette à l’extérieur et diminue ainsi la température
de votre logement.

Coût

Le prix dépend du type de pompe à chaleur et du type de chauffage
installé à l’intérieur du logement.

• Pour une pompe à chaleur récupérant l’énergie dans l’air extérieur
et alimentant un plancher chauffant-rafraîchissant, les prix
sont compris en moyenne, selon les caractéristiques techniques,
entre 80 et 110 € TTC par m2 de surface chauffée.

• Pour un système centralisé à air, les prix varient en moyenne de
60 à 90 € TTC par m2 de surface chauffée.

• Pour une pompe à chaleur récupérant l’énergie dans le sol ou
l’eau et alimentant un plancher chauffant-rafraîchissant, les prix
sont en moyenne compris entre 100 et 150 € TTC par m2 de
surface chauffée.

Des solutions économiques

Utiliser une pompe à chaleur, c’est se donner la possibilité de
diviser ses factures de chauffage par deux environ (sous réserve
du respect des normes d’isolation thermique en vigueur, d’un
dimensionnement adéquat, du respect de la réglementation en
matière de température intérieure (20 °C) et d’un hiver standard)
Rappelons aussi que 1° C en moins représente 7 % d’économie
sur votre facture !

Système centralisé à air

Reliée à la pompe à chaleur, l’unité située à l’intérieur du
logement est placée dans les combles, un faux-plafond ou encore
dans un placard.

Cette unité intérieure est raccordée à un réseau de gaines par
lesquelles l’air est diffusé dans les pièces.

L’air de votre logement est filtré par l’unité intérieure, puis, selon
les saisons, chauffé ou refroidi avant d’être réparti dans vos
pièces par les bouches de diffusion.

Un thermostat d’ambiance vous permet de contrôler et d’ajuster
comme vous le souhaitez la température de chaque pièce.

Le passage de la fonction « climatisation » à la fonction
« chauffage » s’actionne avec un simple bouton inverseur.

Avantages

Double fonction : chauffage/climatisation (système inverter).
Utilisation d’une énergie gratuite et renouvelable.

Assainissement et renouvellement de l’air du logement.

Discrétion : vous disposez de la totalité des murs pour la
décoration.

Installation

Prévoir un emplacement pour la pompe à chaleur à l’extérieur du
logement.

Règles de mise en oeuvre très précises (faites appel à un
professionnel Promotelec).

Pompe à chaleur eau/eau

Principe

Récupération de la chaleur dans l’eau.

La chaleur est prélevée dans un puits, une nappe phréatique, un
lac ou un cours d’eau.

La pompe à chaleur prélève la chaleur dans l’eau et la transfère à
un niveau de température plus élevé dans le circuit d’eau chaude
de l’installation du chauffage.

On l’installe généralement à l’intérieur du logement (cave,
buanderie, garage).

Très performant, cet appareil peut chauffer l’ensemble du
logement.

Ce type de pompe existe aussi en eau/air et géothermie/eau ou
géothermie/air. Le principe de fonctionnement reste le même !

Installation

L’installation comporte un vase d’expansion relativement important
car il doit être proportionnel au volume d’eau du circuit de
chauffage.

Une pompe à chaleur air-eau avec un tampon d’une capacité de
1 500 litres est suffisant pour chauffer une maison de type pavillon.
On peut adjoindre à ce type de pompe un ensemble collecteur
solaire de 4 m2 qui permet de chauffer l’eau sanitaire et d’économiser
près de 60 % d’énergie par an.

Dans ce cas, la pompe à chaleur air-eau capte la chaleur de l’air
environnant pour chauffer la maison et produire l’eau chaude
sanitaire lorsqu’il n’y a pas de soleil.

Régulation

La pompe à chaleur et l’installation solaire sont régulées
électroniquement ; c’est simple et fiable.

Pompe à chaleur air/air

Cette pompe à chaleur récupérant la chaleur dans l’air extérieur
est la plus simple à mettre en oeuvre...

Pendant que le moteur consomme 1 kWh d’électricité, il peut
fournir entre 3 à 3,5 kWh (pour un COP = 3,5) de chaleur dans
votre logement...

C’est-à-dire qu’en moyenne, selon les caractéristiques de votre
projet (performances de la pompe à chaleur installée, zone
géographique...), la chaleur nécessaire pour chauffer votre habitat
provient pour 2/3 de l’environnement et pour 1/3 de l’énergie
électrique.

Des télécommandes permettent de contrôler et de réguler la
température, de choisir parmi différents modes de ventilation, et
de planifier différentes plages horaires en les associant à des
températures adaptées !

Installation

Les systèmes vendus au grand public ont une puissance
thermique de 15 à 20 kW, ce qui est équivalent à la gamme
basse des puissances des chaudières au gaz ou au fioul.

Ils comprennent un groupe extérieur associé à un ou plusieurs
éléments intérieurs :

• allège (ressemblant à un radiateur, installé sous les fenêtres de
préférence) ;
• console, ou split, installée en hauteur sur les murs et présentant
l’avantage de libérer de la place utilisable en bas des murs ;
• cassette (encastrée dans les faux plafonds).

Outre la fixation des appareils sur les parois et le perçage des
passages de canalisations, il suffit de :

• raccorder ces éléments au groupe extérieur ;
• vérifier l’étanchéité des circuits ;
• installer les alimentations électriques de chaque composant ;
• installer les évacuations de l’eau de condensation produite en
usage rafraîchissement par les éléments intérieurs.





Attention

Ne pas oublier d’isoler soigneusement les canalisations
« aller » et « retour » des unités vers le groupe extérieur.
La longueur maximale d’une canalisation ne devra pas excéder
25 m.

La différence de hauteur entre le groupe externe et les unités
intérieures ne devra pas dépasser 10 m.

Dans le cas d’un multi-diffuseurs, la différence de niveau
entre 2 unités intérieures devra être inférieure à 5 m.


Coût

On trouve actuellement dans les grandes surfaces de bricolage
des ensembles complets comprenant une unité externe et 2
splits à partir de 700 €.

Des aides sous forme de subventions et de crédits d’impôts
existent pour ce genre d’équipement : se renseigner auprès de
l’ADEME.

Entretien

Les opérations d’entretien annuelles, souvent facturées très cher
par les installateurs, consistent simplement à nettoyer les ailettes
des radiateurs, les filtres, et à vérifier/recharger les circuits en gaz.
Le cas échéant, le remplacement des cartouches des filtres à
odeurs sera effectué.

Le confort en plus...

Les pompes air/air permettent d’obtenir une chaleur homogène
dans toute la maison, et notamment au niveau des pieds, alors que
les systèmes à convection laissent une sensation de froid particulièrement
désagréable due à la stratification thermique de l’air.

Comme ils brassent le volume d’air d’une pièce entre 4 à 5 fois
par heure, ils présentent l’avantage de rendre la température
homogène (si l’air n’est pas brassé, vous pouvez avoir 25 °C au
niveau de la tête et à peine 18 °C au niveau des pieds).

Les pompes à chaleur dites « réversibles » ou « inverter » permettent
de chauffer ou de rafraîchir votre logement selon le confort
souhaité en un seul équipement. Il suffit de modifier le sens de
fonctionnement de la pompe à chaleur grâce à une
télécommande ou un bouton inverseur.

Ces modèles apportent de la fraîcheur en position climatiseur et
sont capables de chauffer une maison correctement isolée très
rapidement.

Purification de l’air

Les pompes à chaleur air/air modernes possèdent un préfiltre
purificateur lavable et un filtre anti-particules pour un usage
intensif !

Cette filtration solide élimine pollens, poussières et acariens,
tandis que le filtre anti-particules traite les odeurs de tabac et
autres odeurs indésirables !

Déshumidification de l’air

Les pompes à chaleur air/air suppriment l’humidité de l’air et la
buée, et donc les moisissures qui vont avec ! (jusqu’à 2,8 litres
d’eau par heure)

Coût

À partir de 700 € pour les premiers prix, mais il faut compter
entre 2 500 € et 3 500 € pour une installation plus complète de
type : 2 consoles inverter + 1 bloc extérieur + 2 télécommandes.

Récupération de la chaleur dans le sol

La chaleur est prélevée dans le sol à l’aide :

• Soit d’un capteur horizontal composé d’un réseau de tubes
enterré dans le sol à faible profondeur (de 0,6 m à 1,2 m).

Pour cela, vous devez disposer d’une surface de terrain
d’environ 1,5 fois la surface à chauffer, sur laquelle aucune
plantation avec des racines profondes ne pourra être réalisée.

• Soit d’un capteur vertical composé de sondes qui peuvent
atteindre une profondeur d’environ 100 mètres.

La pompe à chaleur prélève la chaleur dans le sol et la transfère à
un niveau de température plus élevée dans le circuit d’eau
chaude de l’installation du chauffage.

On l’installe généralement à l’intérieur du logement (cave,
buanderie, garage). Très performant, cet appareil peut chauffer
l’ensemble d’un logement.

L’installation des sondes verticales est soumise, selon la région, à
déclaration ou à autorisation préalables. Pour plus d’informations,
adressez-vous à la direction régionale de l’Industrie, de la
Recherche et de l’Environnement (DRIRE) de votre région ou
auprès de la préfecture de votre département.

Le compresseur « scroll »

Principe

Ce système de compresseurs rotatifs à spirales non lubrifiées,
d’un débit de 9 à 90 m3/h, est écologique et silencieux grâce à
un principe de compression remarquablement simple.

Celui-ci résulte de l’interaction entre une spirale fixe et une spirale
mobile.

En décrivant un mouvement orbital autour de la spirale fixe, la
spirale mobile repousse progressivement l’air aspiré à la
périphérie de la chambre de compression par l’orifice central. Ce
mouvement s’effectue de façon continue et sans pulsations.

Fonctionnement

Une pompe à chaleur comprend a minima les éléments
suivants :

• un condenseur permettant au fluide frigorigène de libérer sa
chaleur dans l’habitation en passant de l’état gazeux à l’état
liquide ;
• un détendeur, qui prépare la réaction de vaporisation en
abaissant la pression du liquide ;
• un évaporateur, qui permet à la chaleur prélevée à la source
froide de vaporiser le fluide frigorigène ;
• un compresseur, qui, grâce à un moteur électrique, élève la
température du fluide frigorigène en le comprimant ;
• un ventilateur (dans le cas des systèmes air/air) pour brasser
l’air autant à l’extérieur qu’à l’intérieur du local.
Deux technologies sont utilisées :
• Les systèmes à détente directe, ou mono-circuit, où le fluide
frigorigène passe directement dans le sol chauffant ou les
convecteurs. Le circuit de captage joue le rôle d’évaporateur et
celui de chauffage assure la condensation.
• Les systèmes à fluides intermédiaires, qui utilisent des
circuits séparés pour le captage, la pompe à chaleur et le
chauffage. Un peu plus coûteux, mais plus performants,
notamment pour le rafraîchissement, ils utilisent moins de
fluide frigorigène.

Il existe également des systèmes mixtes.

À noter qu’il existe plusieurs types de compresseurs, plus ou
moins bruyants, plus ou moins performants et plus ou moins
voraces en électricité !

Principe

On aspire l’air extérieur d’un côté de la maison, puis on le rejette
après avoir prélevé une partie de ses calories.

Ces calories sont alors concentrées et échangées vers le circuit de
chauffage.

Il est nécessaire de prévoir un trou d’aspiration de l’air extérieur et
un d’expulsion (ces trous peuvent être des regards existants).

Il faut absolument séparer les deux orifices d’admission et
d’échappement d’air pour éviter que les deux flux ne se courtcircuitent.

1) récupérer les calories diffuses dans l’air, la terre ou l’eau ;
2) les concentrer ;
3) les transmettre et les transporter grâce à un liquide ou un gaz
caloporteur ;
4) les restituer à la zone à chauffer au moyen de radiateurs (non
générique pour un diffuseur de chaleur).



Les pompes réversibles sont capables de faire l’inverse : en mode
rafraîchissement, elles récupèrent les calories de l’intérieur pour
les diffuser à l’extérieur. Le fluide traverse l’unité intérieure et
récupère la chaleur de la pièce. Grâce à cet apport d’énergie, il
passe de l’état liquide à l’état gazeux puis largue ses calories à
travers l’unité extérieure en retrouvant sa forme liquide. Un ventilateur
les disperse alors dans l’air ambiant.

Les pompes à chaleur

La pompe à chaleur (PAC) est un dispositif thermodynamique qui
permet de transférer la chaleur d’un environnement froid (et
donc le refroidir encore) vers un milieu plus chaud (et donc de le
réchauffer), alors que la chaleur se diffuse naturellement du plus
chaud vers le plus froid jusqu’à l’égalité des températures.

Le COP (coefficient de performance) de toute pompe à chaleur
augmente avec la température de la source froide et diminue
avec celle de la source chaude ; il peut atteindre 5 à 7 en été
pour de l’eau de piscine (air à 25 °C pour de l’eau à 28 °C).

Les pompes à chaleur existent depuis longtemps et peuvent
alimenter divers types de diffuseurs de chauffage : plancher
chauffant rafraîchissant, splits et multisplits, chauffage central à
eau, système centralisé à air ou ventilo-convecteurs.

On classe les pompes à chaleur selon la source de captage des
calories ambiantes.

Un chauffage d’appoint est généralement prévu au moment de
l’installation pour fournir un complément à ces dispositifs.

Les autres chaudières écologiques

Les chauffages aux céréales

Chauffage par chaudière à avoine/blé ou orge
Souple d’utilisation, la chaudière à céréales offre les mêmes
possibilités qu’une chaudière au fioul : régulation de température,
thermostat…

Le combustible est stocké dans un silo attenant à la chaudière et
une vis sans fin approvisionne le foyer.

Granulés de bois, céréales, bois déchiqueté ou tourteau de colza
peuvent servir de combustible (nous écartons le choix du maïs,
compte tenu de sa grande consommation en eau d’irrigation).

Avec un silo de 600 litres, l’autonomie est de 6 à 7 jours.

Il existe maintenant des modèles à chauffage central multicéréales
d’une puissance dégagée de 35 kW.

Installation

Le système comporte un corps de chauffe avec, à sa base, une
soufflerie pour oxygéner l’air de combustion.

Les céréales arrivent automatiquement dans le foyer par une vis
sans fin et, comble du confort, les cendres sont propulsées
automatiquement dans des sacs !

Le tout est muni d’un thermostat pour réguler la combustion et
une sonde de sécurité incendie complète le dispositif pour éviter
toute surchauffe.

L’odeur dégagée est plutôt agréable (odeur de pain grillé pour le
blé et de café pour l’orge).

Contraintes

L’allumage automatique des chaudières à céréales est assez difficile
; il vaut donc mieux garder la chaudière en veilleuse que de
l’éteindre.

Prévoir un tubage de cheminée en plastique car la température
des fumées étant relativement faible, les fumées ont tendance à
condenser et abîment les tubages en inox.

Consacrer cinq minutes tous les quatre à cinq jours pour
décendrer et remplir le silo de la chaudière.

Coût

Une chaudière à céréales revient de 9 000 à 11 000 €, desquels
il faut déduire 40 % de crédit d’impôt sur le montant TTC.

Son surcoût par rapport à son équivalent au fuel est donc de
l’ordre de 2 000 à 3 000 €, mais cet écart va sans doute très vite
se réduire avec la production en série !

Selon les cas, ce surcoût s’amortit sur une période de un à cinq
ans grâce aux économies importantes sur le « carburant » (jusqu’à
trois fois et demi moins cher que le fioul).

Le coût de l’avoine de chauffage est d’environ 80 €/tonne ; le
coût du blé est de 108 €/tonne.

Exemple

Beaucoup d’agriculteurs, directement producteurs de céréales, se
tournent actuellement vers ce type d’équipement.

Un agriculteur installé dans l’Oise déclare utiliser 10 tonnes de blé
pour chauffer 1 000 m3, avec une chaudière d’une puissance de
40 kW (coût approximatif : 9 000 €) et d’un silo de 600 litres
(représentant une autonomie de 4 à 5 jours)!

Un débouché pour les agriculteurs

La généralisation de ce type de chaudière, favorisée par l’autorisation
de la vente de céréales comme combustible, serait une vraie bouffée
d’oxygène pour les agriculteurs et pour notre environnement :

• utilisation des surplus agricoles pour éviter le dumping actuel
sur les marchés mondiaux au détriment des pays en voie de
développement ;

• utilisation des grains abîmés ou impropres à la consommation
alimentaire (moyen de valoriser des céréales qui ne valent plus
rien sur le marché pour des raisons de qualité) ;
• utilisation des jachères, générant un revenu correct et une
moindre utilisation des subventions, tout en maintenant des
emplois en milieu rural ;
• disposition de combustible à la porte de chez soi, sans
transport coûteux et polluant ;
• une énergie renouvelable, sans surplus de production de CO2 ;
• céréales de chauffe nécessitants moins d’intrants, moins de
consommations intermédiaires que pour l’alimentation…

Les chauffages à paille

Exemple

L’entreprise Agro-Énergie a eu l’idée d’utiliser la paille récoltée
localement pour produire les calories nécessaires au chauffage
du CEA de Valduc (Côte d’Or).

Elle a installé, avec le soutien de la région Bourgogne et de
l’ADEME, une chaufferie à paille ainsi que le réseau, et elle
exploite les installations.

Ce type d’installation est plus réservé à des professionnels
compte tenu des besoins de production et de stockage de la
paille, qui, dans ce cas, en font une solution intéressante.

Résultat

• consommation de fuel réduite de 2/3 ;
• 6 390 tonnes par an de CO2 d’origine fossile non rejeté dans
l’atmosphère ;
• 29 tonnes par an de soufre en moins dans l’air ;
• 1 emploi créé et 2 autres consolidés !

Les chaudières à bois

Inutile de s’appesantir sur ce type de chauffage à radiateurs classiques
avec circulateur, où l’on substitue une chaudière à bois à
une chaudière à gaz ou électrique.

Un simple serpentin sur la sole sert d’échangeur thermique entre
les braises et l’eau du circuit de chauffage.
Le modèle ci-dessous présente l’avantage de pouvoir accepter
des bûches d’un mètre de long.

Les inserts et foyers fermés

Présentation



Il en existe de multiples modèles, et leur rendement est satisfaisant.

Certains (à serpentin) permettent aussi l’alimentation d’un circuit
de radiateurs, mais ils sont plus rares.

La majorité, munis d’un double compartiment, prélèvent, réchauffent
puis restituent en partie haute l’air ambiant. Ils sont souvent équipés
d’un ou deux petits ventilateurs en façade qui se mettent en action à
partir d’une température, réglable ou non. Ils se mettent de toute
manière en marche forcée si la température dépasse un seuil de
surchauffe, ce qui pourrait mettre en danger l’installation.

Récupération des calories des fumées

Rien n’empêche d’utiliser le système de compartiment décrit
dans le paragraphe précédent pour chauffer par convection
naturelle les pièces de l’étage traversées par la cheminée.

Importance de la source d’air primaire

D’un côté, les foyers fermés présentent l’avantage d’avoir un
rendement très supérieur aux autres systèmes de chauffage à
bois ; mais, mal installés, leur fonctionnement peut être une
source de refroidissement important de la maison !

Le lecteur doit avoir du mal à comprendre ce paradoxe : « plus je
chauffe, plus je refroidis ! »

Démonstration en 5 points !

• pour brûler, le bois à besoin d’un comburant qui est l’air ;
• plus il fait froid, plus vous activez votre feu ;
• plus le feu est actif, plus il aspire l’air de votre logement ;
• la dépression créée pompe l’air très froid de l’extérieur en
remplacement de l’air brûlé ;
• cet air refroidit votre logement.

Effets
• une surconsommation de bois ;
• un inconfort important, puisque votre tête peut être dans une
couche d’air à 25 °C et vos pieds dans une autre à 10 °C.

Explications

Un bon chauffage est réputé assurer un « delta » (différentiel
thermique) d’au moins 20 °C entre la température extérieure et
la température intérieure !

La mise en dépression occasionnée par le prélèvement de l’air de
combustion à l’intérieur est une hérésie, puisqu’il aboutit à son
remplacement par un air beaucoup plus froid et le plus souvent
humide.

Or, nous avons vu que l’humidité augmente la sensation de
froid !

Cet air froid va se concentrer au niveau du sol par stratification
thermique naturelle (l’air chaud étant plus léger), créant un
« coulis » particulièrement désagréable au niveau des pieds.

Enfin, plus vous chauffez, plus vous emballerez ce processus car
vous augmenterez ce prélèvement d’air à l’extérieur et cet air sera
sans doute plus froid !

Solution

Elle est fort simple, puisqu’il s’agit de ne pas mettre votre maison
en dépression en prélevant l’air de combustion directement
dehors, par une canalisation de 50 mm en PVC par exemple.

Malheureusement, la quasi-majorité des constructeurs de ce type
de chauffage au bois n’a pas intégré cette solution, pourtant
simple, en prévoyant une bouche d’air primaire normalisée sur
leurs modèles (même sur les modèles très haut de gamme qui
prévoient pourtant des systèmes sophistiqués de post-combustion,
etc. !).

Pour ma part, je l’ai bricolé moi-même, en modifiant la partie
inférieure de mon insert (voir photo p. 124) et en bouchant les
orifices d’admission en façade ; j’ai également installé une vanne
qui sert à régler de façon fine la combustion.

À ma connaissance, aucune étude n’a été faite sur la perte
moyenne de calories ainsi engendrée, mais ma consommation
en bois a diminué d’environ 30 % pour un confort amélioré !

samedi 25 juin 2011

Les poêles à bois

Nul besoin de présenter encore ces classiques du chauffage à
bois !

Esthétiques, le plus souvent en fonte, quelquefois emmaillés, de
nombreux modèles sont proposés par les fabricants.

Ils se raccordent à un tubage de 125 (180 pour les inserts) et
acceptent des bûches de 33 cm à 50 cm maximum.

Les puissances de chauffe s’échelonnent de 4 à 8 kW (donné
pour le chauffage d’un volume de 80 à 150 m3)
Poids : de 60 à 200 kg,
Prix : de 300 € à 2 000 €

À noter que certains modèles existent aussi en fonctionnement
au gaz.

Un carburant au prix compétitif

Coût

Dans les régions boisées, le stère de bois en 2006 coûtait de
35 à 40 €, coupé et livré en 50 cm.

Ce prix en légère hausse est essentiellement dû à l’augmentation
du prix du transport et de l’essence servant aux tronçonneuses
d’abattage.

Sachez qu’un bois propre à l’utilisation chauffage doit avoir séché
au minimum pendant 18 mois pour avoir le meilleur rendement
et ne pas trop goudronner les conduits d’évacuation.

L’installation (pose et accessoires compris) d’un chauffage au bois
coûte environ 5 000 € pour une cheminée à foyer fermé et entre
350 et 2 500 € pour un poêle, selon le modèle, le design, la
puissance et la marque.

Les aides financières

La loi fiscale 2006 reconduit des avantages fiscaux pour l’installation
de chauffage au bois (poêles, foyers fermés, inserts ou
même cuisinières mixtes) :

• 50 % de crédit d’impôt sur le prix des équipements et matériaux
hors main d’oeuvre ;
• production obligatoire aux services fiscaux d’une facture portant
mention des caractéristiques définies par l’arrêté ministériel.

De même, les collectivités peuvent profiter d’aides spécifiques
pour équiper leurs bâtiments de chaufferies au bois.
À titre d’exemple, en Bourgogne, ce ne sont pas moins de
55 MW pour les industries et 26,5 MW pour le chauffage domestique
(chiffres 2005) qui sont ainsi produits à partir du bois, en
économisant ainsi 15 000 tonnes d’équivalent pétrole...

Dans l’Aisne, sur une zone où il y a beaucoup de haies à entretenir,
les agriculteurs utilisent le bois déchiqueté pour se chauffer
au lieu d’enfouir les coupes.

La réglementation en vigueur

La majorité des déchets de bois sont des déchets non dangereux.


La réglementation spécifie que le déchet de bois est dangereux
lorsqu’il a été souillé par une matière dangereuse (exemple :
l’ajout d’un produit de préservation en profondeur du bois car ces
produits contiennent des sels métalliques).

En pratique, les bois traités CCA sont classés comme des déchets
dangereux, de même que les traverses de bois créosotées.

De même, la sciure souillée par des produits comme les huiles,
les graisses, les peintures est considérée comme un déchet
dangereux et doit être éliminée conformément à la législation
associée.

Par contre, un élément bois recouvert d’une peinture ou d’un
vernis (armoires, charpentes…) n’est pas considéré comme un
déchet dangereux. Il entre dans la catégorie des déchets industriels
banals.

Chauffage automatique au bois

De plus en plus d’entreprises, ateliers ou équipements publics
(menuiseries, collèges, ateliers…) commencent à s’y intéresser.

Soit ils sont simples utilisateurs de ce combustible, soit ils le
produisent en valorisant ou recyclant des déchets ou des coupes
de bois.

À titre d’exemple, les menuiseries du Centre en Auvergne ont installé
depuis 1980 une centrale thermoélectrique qui, en brûlant les
déchets de bois (copeaux, sciures, fines de ponçage…) fournit 20 %
des besoins en électricité de l’entreprise, ainsi qu’une grande partie
de la chaleur nécessaire au chauffage des locaux, au séchage des
bois et à la presse mécanique.

Les chaudières à granulés bois télécommandables, du fait de la
complexité de l’installation (décendrage, trémie, vis sans fin,
stockage…) et de l’approvisionnement, restent marginales et sont
plutôt réservées aux collectivités, aux entreprises ou aux agriculteurs.

Production de plaquettes de bois de chauffage

Des engins ont été mis au point et sont maintenant en exploitation
(Unisylvia, Boisénergie, Coopérative Forestière de Bourgogne
– Limousin...) pour fabriquer en une seule opération des
plaquettes de bois de chauffage.

Ces espèces de tracteurs spéciaux déchiquettent des arbres
entiers (tronc, grumes et branches sans distinction) pour donner
au final des morceaux de bois normalisés de quelques centimètres
de côté et d’un centimètre d’épaisseur, pouvant alimenter
des chaudières à bois automatisées, aussi bien pour les particuliers
que pour les collectivités ou centrales électriques...

Ces plaquettes reviennent entre 2 et 3 fois moins cher, à rendement
équivalent, que les énergies fossiles, tout en produisant lors
de leur combustion une quantité de CO2 équivalente à celle

absorbée lors de la croissance des arbres transformés.

4 m3 de bois permettent donc d’économiser 1 tonne de pétrole tout
en évitant l’émission de 2,5 tonnes de CO2 dans l’atmosphère !

Ramonage

L'utilisation des cheminées est soumise à des obligations strictes
d'entretien, et notamment de ramonage. Celui qui ne s'y
conforme pas risque une contravention et/ou la déchéance de sa
garantie incendie !

Tous les types de conduits de fumée desservant une installation
individuelle de chauffage doivent être régulièrement entretenus,
quelle que soit l'énergie utilisée, à l'exception du tout électrique.

Réglementation locale

Il s’agit d’une réglementation locale, car c'est le maire, ou le
préfet, qui réglemente, par arrêté, la périodicité du ramonage. Le
minimum imposé par le règlement sanitaire départemental type
est, en principe, de 2 ramonages par an pour les conduits en
fonctionnement. Cette obligation vise tous les conduits, y compris
ceux par lesquels s'évacuent les fumées liées à un chauffage au
gaz, au fioul ou au charbon.


Certificat de ramonage

Le ramonage doit être confié à un professionnel qualifié qui
a mission de vérifier le bon état du conduit jusqu'à l'ouverture
sur l'extérieur. Pour en justifier, il doit remettre un certificat
de ramonage

Le défaut de ramonage constitue une contravention sanctionnée
par une amende de troisième classe. Si la négligence entraîne un
incendie grave, la sanction peut être bien plus lourde.

En copropriété

Le règlement de copropriété peut interdire tout feu de cheminée
dans les parties privatives. Concernant les conduits desservant
une installation collective de chauffage, le ramonage doit être
réalisé aussi souvent que nécessaire et au moins deux fois par an.
C'est en général le syndic qui se charge de le faire effectuer.

Obligation locative

Le bailleur peut interdire à son locataire l'usage de la cheminée
dans une clause du contrat de location. Mais, dès lors qu'il en
autorise l'usage, il doit s'assurer du bon état de propreté des
conduits à chaque changement de locataire.

De son côté, le locataire doit assurer le ramonage qui, faisant
partie des charges locatives, reste à sa charge (décret 87-712 du
26 août 1987, ann. VI, JO du 30 août 1987). La plupart des baux
mettent, par ailleurs, à la charge du locataire l'entretien des
chaudières.

L'assurance incendie

Les dommages causés par le feu sont couverts par la garantie
incendie comprise dans les contrats multirisque habitation. En cas
de sinistre, la plupart des contrats ne prive pas automatiquement
d'indemnisation l'assuré qui a négligé de faire ramoner les
conduits de fumée mais excluent, toutefois, de la garantie les
dommages résultant d'un incendie dû à un défaut d'entretien. À
l'assureur alors de prouver que le dommage a pour origine ce
manque d'entretien.

Les boisseaux de cheminée doivent être estampillés de la
marque NF ou d'un avis technique du CTB, sous peine de
déchéance de la garantie de la police d'assurance.

Les foyers fermés et inserts utilisant des combustibles solides
doivent être installés en respectant les règles de l'art (décret 93-
1185 du 22 octobre 1993).

Tubage inox

Tous les appareils de chauffage fonctionnant au bois doivent être
raccordés à un conduit tubé inox.

Seule la qualité du tuyau d’évacuation des fumées permettra un
fonctionnement sûr évitant les risques de feux de cheminée.
En effet, le chauffage au bois produit un certain nombre de
goudrons, de la vapeur d’eau et d’autres substances contenues
dans la fumée, qui se déposent, s’incrustent et rongent les
conduits traditionnels.

De plus, les chauffages au bois actuels concentrent la chaleur par
rapport aux anciennes cheminées et les dilatations/rétractations
consécutives à ces surchauffes viennent vite à bout des autres
types de conduits.

Existe en souple ou en rigide, en diamètre 125 mm ou 180 mm
pour les usages domestiques.

Prix : environ 15 € le mètre linéaire.

Le bois, un carburant d’avenir !

Suite aux différents chocs pétroliers, le bois revient en force car il
est facilement exploitable, compétitif, peu polluant, renouvelable
et qu’en France nous n’en manquons pas même si les forêts sont
inégalement réparties sur son territoire.

Partie 4 Le chauffage

Nous n’aborderons volontairement ici que les solutions de chauffages
alternatifs à l’électricité, au fuel et au gaz.

À noter cependant que les pistes offertes par la cogénération et
l’exploitation de la biomasse rendront bientôt au gaz (propre)
tout son intérêt économique et écologique !

Autres menuiseries extérieures

Les portes, volets, et portes de garage sont aussi des points de
fuite des thermies.

Il convient donc de les choisir avec soin.

Volets

Outre leurs qualités isolantes propres et leur côté esthétique, les
volets permettent, en emprisonnant une couche d’air importante
entre vos fenêtres et l’extérieur, d’éviter la fuite d’une partie des
calories…

Cette diminution des pertes par convection des vitres, surtout
lorsqu’il y a du vent, permet de gagner un bon degré.
Volets battants

Ils conviennent bien à une maison traditionnelle, sont bon
marché mais nécessitent un entretien à répéter tous les 3 ans
environ, ce qui représente un certain coût en temps et en
produits pas toujours écologiques !

Si vous optez pour des volets bois, soyez cohérents en choisissant
aussi des fenêtres bois ou mixtes bois/alu !

À noter

Les volets battants sont peu compatibles avec une isolation
par l’extérieur, à cause du porte-à-faux des gonds dont le
scellement se situe derrière l’isolant.

Volets roulants
Dans le cas d’une maison contemporaine, ou pour privilégier le
côté pratique, choisissez plutôt les volets roulants, qui présentent
aussi l’avantage d’être motorisables et programmables.

L’aluminium est incontournable dans le cas des volets de grande
largeur (2 m ou plus). Le PVC peut toutefois convenir d’un point
de vue mécanique pour des volets de petites dimensions (moins
de 2 m de large).

Le coffrage : il existe des modèles qui peuvent être complètement
encastrés dans des murs en maçonnerie et des modèles
en saillie (apparents du côté intérieur de la maison). Comme ces
derniers sont moins chers, ils sont généralement proposés par
défaut.

À noter

Les volets ne sont pas obligatoires dans le cas de vitrages
performants et dès lors qu’ils sont anti-effraction.
Seuls les coffres en saillie peuvent être montés dans les maisons
à ossature bois.

Porte d’entrée
À la fois esthétique et garante de votre sécurité contre les effractions,
la porte d’entrée a évolué aujourd’hui pour être elle aussi
isolante !

La gamme de prix va de 400 € pour une porte bois « légère » à
plus de 3 000 € pour une porte aluminium très isolée et
menuisée avec une serrure 5 points. C’est donc un poste budgétaire
non négligeable.

Le bois reste le matériau le plus noble et le plus écologique.
Cependant, pour les portes très exposées (ouest), l’acier et
l’aluminium représentent une alternative de plus en plus
courante.

Même remarque que pour les fenêtres en ce qui concerne les
modèles en PVC.

Porte de garage

Compte tenu de sa surface, et même si la porte de garage ouvre
sur le garage, ce dernier est souvent utilisé aussi comme
buanderie ou atelier.

Dans ce cas, il est logiquement important de choisir une porte
isolante et/ou au moins étanche à l’air et à l’eau !
Les portes basculantes
Débordantes ou non, elles sont à cet égard un mauvais choix
pour les premiers prix (à partir de 160 €).

Certains modèles haut de gamme sont au contraire les plus
performants en termes d’isolation et d’étanchéité, tout enétant
motorisables…


Les portes sectionnelles

Elles sont constituées de panneaux articulés qui coulissent dans
des rails et s’effacent sur le plafond du garage. Elles présentent
une bonne étanchéité à l’air, et offrent des modèles généralement
isolés. Leur manipulation est plutôt facile car elles sont
motorisables (à partir de 650€).

La largeur standard des portes de garage est de 2,40 m, mais une
porte de 3 m de largeur vous facilitera la vie et ménagera les
rétroviseurs de votre voiture.

Certaines portes sectionnelles présentent un portillon intégré
permettant de sortir en tant que piéton sans avoir à faire basculer
toute la porte.

D’autres modèles possèdent des hublots intégrés pour laisser
entrer la lumière naturelle dans le garage.

Là encore, les prix vont de 160 € à plusieurs milliers d’€ !

Pour mémoire, des solutions archaïques subsistent (portes coulissantes
latérales, portes ouvrant à la française) mais elles ont
tendance à cumuler tous les inconvénients !

L’étanchéité Air/Eau/Vent

Les menuiseries extérieures sont classées selon leur performance
AEV :

A* – Caractérisation de la perméabilité à l’air (débit d’air traversant
la menuiserie selon la différence de pression entre l’intérieur
et l’extérieur)

E* – Caractérisation de l’étanchéité à la pluie battante
V* – Caractérisation de la résistance au vent (rigidité et tenue aux
sollicitations dynamiques du vent)

Types de vitrages


Il existe aussi des doubles vitrages anti-effraction présentant les
mêmes caractéristiques d’isolation mais évitant l’usage de volets
ou de grilles extérieures de protection (existe uniquement en
châssis fixe.) Ce vitrage 44.2/8/4 se brise plus difficilement que
les vitrages standards.

Choix des fenêtres

Valeurs d’isolation recommandées :

• menuiseries avec label Acotherm, avec étiquetage "Th 8" ou
"Th 9" ;

• coefficient Uw de valeur inférieure ou égale à 1,6.

Attention

Les menuiseries aluminium sont souvent en dessous de ces
coefficients d’isolation (Uw entre 3 et 5 pour ce type de
menuiseries).

Unités de mesure utilisées

Uw : isolation de la fenêtre complète (vitrage + ouvrant +
dormant)

Ug (autrefois K) : coefficient d’isolation du vitrage seul.

Le coefficient d’isolation Ug diminue à mesure que l’isolation
thermique des fenêtres augmente.

Émissivité

Les vitrages absorbent plus ou moins l’énergie qu’ils reçoivent et
en restituent une partie ; cela est d’autant moins prononcé que
l’émissivité est faible.

L’émissivité dépend :

• du type de matériau ;
• de la température ;
• de l’état de surface (lisse, rugueux, réfléchissant…) ;
• de l’angle de mesure (pas de problème entre 45° et 50°) ;
• de la longueur d’onde (différente entre SW et LW).

(Il existe des tables définissant tous ces paramètres.)

Le double vitrage anti-émissivité comporte en face intérieure un
revêtement spécial piégeant les rayonnements infrarouges à
l’intérieur de la pièce.

Un double vitrage peu émissif sera donc plus isolant tant en
thermies entrantes que sortantes !

En savoir plus

Les VIR (Vitrages à isolation renforcée) sont installés depuis
au moins 20 ans dans de nombreux pays, mais ils sont
encore très peu utilisés en France ; pourtant leur surcoût est
amorti en deux ans environ.

Plus performants que les double vitrages classiques (trois
fois moins de déperditions) ils sont constitués :

– d’une couche métallique ultra fine déposée sur la vitre
intérieure qui renvoie la quasi totalité du rayonnement
basse température (infrarouge) émis par l’intérieur du
local chauffé et renforce l’effet de serre créé par la vitre.

– d’un gaz lourd (argon ou krypton) dans l’espace entre les
deux vitres (un double vitrage classique contient généralement
de l’air sec). Par son inertie, ce gaz freine les
mouvements de thermo-convection et limite les
déperditions.

Les dépôts peu émissifs sont réalisés selon deux procédés :

– à couche dure (ou pyrolytique)
– à couche tendre (ou magnétron)

Importance de l’orientation

Une baie vitrée de 2,15 × 2,40 m haut de gamme placée au sud
peut économiser 1 000 kWh de chauffage par rapport à une baie
ordinaire de même taille placée au nord.
Il est intéressant de comparer :
• l’énergie calorifique apportée selon le type de vitrage ;
• les déperditions thermiques de ces vitrages ;
• la variation de ces paramètres selon l’orientation.



Cet autre tableau plus précis compare le bilan annuel d’un mètre
carré de vitrage en fonction de l’orientation.



Valeurs en kWh mesurées avec des fenêtres équipées de menuiseries en bois (RCL=0,7) en Ilede-
France. Les masques sont supposés nuls (source : Guide du CLER 12/99).

Quelques réflexions

Les vitrages et menuiseries extérieures sont de 3 à 7 fois moins
isolantes thermiquement qu’un mur plein ! (un mur de parpaings
de 20 cm recouvert de 10 cm de polystyrène a une conductivité
de 0,33, et 1 m2 d’un excellent double vitrage a la même
déperdition que 4 m2 de mur isolé.) C’est-à-dire que si vous avez
de grandes baies vitrées qui couvrent les 3/4 de votre façade, ce
n’est plus la peine d’isoler vos murs !

Si on supprime les grandes fenêtres, quand le ciel est couvert,
cela oblige à éclairer artificiellement !

Pour les fenêtres et portes-fenêtres ouvrant à la française, le PVC
et le bois ont un bon rapport performance/prix (la production et
le recyclage du PVC posant tout de même un problème écolo

gique). Les menuiseries bois avec parement aluminium peuvent
être une solution.

Une maison avec une baie vitrée orientée sud permettra une
économie de chauffage de plus de 30 % par rapport à une
maison conçue sans souci d’orientation. Le surcoût d’achat par
rapport à une porte-fenêtre est vite amorti.

Les vitrages risquent d’entraîner des surchauffes l’été : le soleil
chauffe le carrelage ou le marbre, la terrasse réfléchit les rayons
infrarouges vers le plafond et votre intérieur devient un four. La
nuit, la chaleur accumulée est restituée dans la maison et il fait
chaud partout.

Attention aux réglementations (au niveau du lotissement, du POS
ou des Bâtiments de France si vous êtes à proximité d’un
monument historique). Le choix des matériaux pourra être limité.

Il n’y a donc pas de solution idéale. Stores roulants pour l’été,
verrières pour l’hiver, pas de terrasse sur la façade sud, surtout
dans les régions chaudes…