Décret n° 2006-1147 du 14 septembre 2006 relatif au diagnostic
de performance énergétique et à l’état de l’installation intérieure
de gaz dans certains bâtiments.
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et
du Logement,
Vu la directive 2002/91/CE du Parlement européen et du Conseil
en date du 16 décembre 2002 sur la performance énergétique
des bâtiments ;
Vu le code de la Construction et de l’Habitation, notamment ses
articles L. 134-1 à L. 134-6 et L. 271-4 à L. 271-6 ;
Vu le code de l’Environnement, notamment son article L. 224-1 ;
Vu le décret n° 62-608 du 23 mai 1962 modifié fixant les règles
techniques et de sécurité applicables aux installations de gaz
combustible ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
Décrète :
Article 1
Dans le titre III du livre Ier du code de la Construction et de
l’Habitation (partie réglementaire), il est ajouté un chapitre IV
intitulé “ Diagnostics techniques ” composé de deux sections et
comprenant les articles R. 134-1 à R. 134-9 ainsi rédigés :
Chapitre IV - Diagnostics techniques
SECTION 1 – Diagnostic de performance énergétique
Art. R. 134-1.
– La présente section s’applique à tout bâtiment ou partie de
bâtiment clos et couvert, à l’exception des catégories suivantes :
a) Les constructions provisoires prévues pour une durée d’utilisation
égale ou inférieure à deux ans ;
b) Les bâtiments indépendants dont la surface hors oeuvre brute
au sens de l’article R. 112-2 du code de l’urbanisme est inférieure
à 50 mètres carrés ;
c) Les bâtiments à usage agricole, artisanal ou industriel, autres
que les locaux servant à l’habitation, qui ne demandent qu’une
faible quantité d’énergie pour le chauffage, la production d’eau
chaude sanitaire ou le refroidissement ;
d) Les bâtiments servant de lieux de culte ;
e) Les monuments historiques classés ou inscrits à l’inventaire en
application du code du patrimoine.
Art. R. 134-2.
– Le diagnostic de performance énergétique comprend :
a) Les caractéristiques pertinentes du bâtiment ou de la partie de
bâtiment et un descriptif de ses équipements de chauffage, de
production d’eau chaude sanitaire, de refroidissement, de ventilation
et, dans certains types de bâtiments, de l’éclairage intégré
des locaux en indiquant, pour chaque catégorie d’équipements,
les conditions de leur utilisation et de leur gestion ayant des
incidences sur les consommations énergétiques ;
b) L’indication, pour chaque catégorie d’équipements, de la
quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée selon une
méthode de calcul conventionnel ainsi qu’une évaluation des
dépenses annuelles résultant de ces consommations ;
c) L’évaluation de la quantité d’émissions de gaz à effet de serre
liée à la quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée ;
d) L’évaluation de la quantité d’énergie d’origine renouvelable
produite par les équipements installés à demeure et utilisée dans
le bâtiment ou partie de bâtiment en cause ;
e) Le classement du bâtiment ou de la partie de bâtiment en
application d’une échelle de référence établie en fonction de la
quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée, pour le
chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et le refroidissement,
rapportée à la surface du bâtiment ou de la partie du
bâtiment ;
f) Le classement du bâtiment ou de la partie de bâtiment en
application d’une échelle de référence établie en fonction de la
quantité d’émissions de gaz à effet de serre, pour le chauffage, la
production d’eau chaude sanitaire et le refroidissement,
rapportée à la surface du bâtiment ou de la partie du bâtiment ;
g) Des recommandations visant à améliorer la performance
énergétique du bâtiment ou de la partie de bâtiment,
accompagnées d’une évaluation de leur coût et de leur efficacité ;
h) Lorsque le bâtiment ou la partie de bâtiment est équipé d’une
chaudière d’une puissance supérieure ou égale à 20 kilowatts, le
rapport d’inspection de la chaudière.
Art. R. 134-3.
– Lorsque le diagnostic de performance énergétique porte sur un
bâtiment ou une partie d’un bâtiment qui bénéficie d’un dispositif
collectif de chauffage, de refroidissement ou de production d’eau
chaude, le propriétaire du dispositif collectif, son mandataire ou le
syndic de copropriété fournit à la personne qui demande le
diagnostic et aux frais de cette dernière :
a) La quantité annuelle d’énergie consommée pour ce bâtiment
ou cette partie de bâtiment par le dispositif collectif ;
b) Le calcul ou les modalités ayant conduit à la détermination de
cette quantité à partir de la quantité totale d’énergie consommée
par le dispositif collectif ;
c) Une description des installations collectives de chauffage, de
refroidissement ou de production d’eau chaude et de leur mode
de gestion.
Art. R. 134-4.
– Pour réaliser le diagnostic de performance énergétique, il est
fait appel à une personne répondant aux conditions de l’article L.
271-6 et de ses textes d’application.
Art. R. 134-5.
– Un arrêté conjoint des ministres chargés de la construction et
de l’industrie détermine les modalités d’application de la présente
section. Il précise notamment, par catégorie de bâtiments, le
contenu du diagnostic de performance énergétique, les éléments
des méthodes de calcul conventionnel, les échelles de référence,
le prix moyen de l’énergie servant à l’évaluation des dépenses
annuelles mentionnée à l’article R. 134-2, les facteurs de conversion
des quantités d’énergie finale en quantités d’émissions de
gaz à effet de serre et les modalités selon lesquelles est prise en
compte dans les calculs l’incidence positive de l’utilisation de
sources d’énergie renouvelable ou d’éléments équivalents.
SECTION 2 – État de l’installation intérieure de gaz.
Art. R. 134-6.
- L’état de l’installation intérieure de gaz prévu à l’article L. 134-6
est réalisé dans les parties privatives des locaux à usage d’habitation
et leurs dépendances.
Art. R. 134-7.
– L’état de l’installation intérieure de gaz décrit, au regard des
exigences de sécurité :
a) L’état des appareils fixes de chauffage et de production d’eau
chaude sanitaire ou mettant en oeuvre un moteur thermique,
alimentés par le gaz ;
b) L’état des tuyauteries fixes d’alimentation en gaz et leurs accessoires
;
c) L’aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gaz,
permettant l’aération de ces locaux et l’évacuation des produits
de combustion.
– L’état est réalisé sans démontage d’éléments des installations. Il
est établi selon un modèle défini par arrêté conjoint des ministres
chargés de la construction et de l’industrie.
Art. R. 134-8.
– Pour réaliser l’état de l’installation intérieure de gaz, il est fait
appel à une personne répondant aux conditions de l’article L.
271-6 et de ses textes d’application.
Art. R. 134-9.
– Lorsqu’une installation intérieure de gaz modifiée ou complétée
a fait l’objet d’un certificat de conformité visé par un organisme
agréé par le ministre chargé de l’industrie en application du
décret n° 62-608 du 23 mai 1962 fixant les règles techniques et
de sécurité applicables aux installations de gaz combustible, ce
certificat tient lieu d’état de l’installation intérieure de gaz prévu
par l’article L. 134-6 s’il a été établi depuis moins de trois ans à la
date à laquelle ce document doit être produit.
Article 2
Les dispositions du dernier alinéa de l’article R. 134-2 ne sont
applicables qu’à compter de l’entrée en vigueur des décrets
prévus au 2° du II de l’article L. 224-1 du code de l’environnement.
Les articles R. 134-6 à R. 134-9 du code de la construction et de
l’habitation entrent en vigueur le 1er novembre 2007.
La production du diagnostic de performance énergétique portant
sur un bâtiment ou partie de bâtiment existant n’est exigible que
pour les ventes réalisées à compter du 1er novembre 2006.
La production du diagnostic de performance énergétique portant
sur un bâtiment ou partie de bâtiment neuf n’est exigible que
pour les bâtiments ou parties de bâtiments pour lesquels la date
de dépôt de la demande de permis de construire est postérieure
au 30 juin 2007.
Article 3
Un diagnostic réalisé avant l’entrée en vigueur du présent décret
dans le cadre d’opérations organisées par des distributeurs de gaz
et dont la liste est définie par arrêté du ministre chargé de
l’énergie est réputé équivalent à l’état de l’installation intérieure
de gaz prévue à l’article L. 134-6, s’il a été réalisé depuis moins
de trois ans à la date à laquelle il doit être produit.
Jusqu’au 1er novembre 2007 et par dérogation aux dispositions
de l’article R. 134-4, le diagnostic de performance énergétique
peut être réalisé par un technicien qualifié.
Article 4
Le ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement,
le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et le
ministre délégué à l’industrie sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 14 septembre 2006.
vendredi 1 juillet 2011
Conseils basiques
Éviter les déperditions thermiques
• isolation des tuyaux dans les sous-sols et combles par coquilles,
bandes ou coffrages isolants ;
• installation sur la paroi froide d’un récepteur thermique mince
pour éviter l’absorbtion par le mur d’une partie de la chaleur
irradiée ;
• suppression des cache-radiateurs, qui freinent le rayonnement
thermique ;
• gestion correcte de la section et de l’emplacement des ventilations
(nécessaires et obligatoires pour renouveler l’air ambiant,
éviter la condensation et les moisissures…). La solution du
puits canadien ou d’une VMC récupérant les calories est
préconisée ;
• isolation des murs, fenêtres, combles, sans oublier le sol du rezde-
chaussée ou du sous-sol, source d’une déperdition thermique
qui peut atteindre 15 % !
Optimiser les réglages
• Les brûleurs des chaudières à mazout, et notamment leurs
gicleurs, doivent être propres, correctement réglés, et adaptés à
la puissance de service (sans oublier la position des électrodes
d’allumage et de l’accrocheur de flamme, le dispositif
d’admission d’air…).
• La pompe ou le circulateur doivent être adaptés à l’aide du
réglage du variateur (pertes de charge comprises) au débit
nécessaire.
• Utiliser une régulation automatique avec horloge (quand tout le
monde dort, ou travaille à l’extérieur de l’habitation, maintenir la
température à un niveau de confort et cela pendant presque
16 heures par jour, représente un gaspillage important !).
• Vérifier le bon étalonnage du thermostat.
• Le bon remplissage du circuit de charge est l’un des points les
plus importants : la simple présence d’air fait chuter le
rendement de façon importante et peut endommager le
système. À cet effet, il est essentiel d’ouvrir chaque robinet
purgeur, et de ne pas craindre de répéter cette opération
régulièrement car des micro-fuites laissent toujours entrer de
l’air dans les tuyauteries !
• isolation des tuyaux dans les sous-sols et combles par coquilles,
bandes ou coffrages isolants ;
• installation sur la paroi froide d’un récepteur thermique mince
pour éviter l’absorbtion par le mur d’une partie de la chaleur
irradiée ;
• suppression des cache-radiateurs, qui freinent le rayonnement
thermique ;
• gestion correcte de la section et de l’emplacement des ventilations
(nécessaires et obligatoires pour renouveler l’air ambiant,
éviter la condensation et les moisissures…). La solution du
puits canadien ou d’une VMC récupérant les calories est
préconisée ;
• isolation des murs, fenêtres, combles, sans oublier le sol du rezde-
chaussée ou du sous-sol, source d’une déperdition thermique
qui peut atteindre 15 % !
Optimiser les réglages
• Les brûleurs des chaudières à mazout, et notamment leurs
gicleurs, doivent être propres, correctement réglés, et adaptés à
la puissance de service (sans oublier la position des électrodes
d’allumage et de l’accrocheur de flamme, le dispositif
d’admission d’air…).
• La pompe ou le circulateur doivent être adaptés à l’aide du
réglage du variateur (pertes de charge comprises) au débit
nécessaire.
• Utiliser une régulation automatique avec horloge (quand tout le
monde dort, ou travaille à l’extérieur de l’habitation, maintenir la
température à un niveau de confort et cela pendant presque
16 heures par jour, représente un gaspillage important !).
• Vérifier le bon étalonnage du thermostat.
• Le bon remplissage du circuit de charge est l’un des points les
plus importants : la simple présence d’air fait chuter le
rendement de façon importante et peut endommager le
système. À cet effet, il est essentiel d’ouvrir chaque robinet
purgeur, et de ne pas craindre de répéter cette opération
régulièrement car des micro-fuites laissent toujours entrer de
l’air dans les tuyauteries !
La cuisinière chinoise
Le poêle chinois est adossé à une double paroi en briques de
terre cuite et le conduit de cheminée est posé sur le vide de cette
double paroi.
Les fumées chauffent le mur, qui devient un radiateur radiant.
Cette technique n’augmente pas la température de combustion
(principe de poêle à inertie) mais permet de récupérer des
calories qui, dans un montage traditionnel, s’échapperaient par le
conduit de cheminée.
terre cuite et le conduit de cheminée est posé sur le vide de cette
double paroi.
Les fumées chauffent le mur, qui devient un radiateur radiant.
Cette technique n’augmente pas la température de combustion
(principe de poêle à inertie) mais permet de récupérer des
calories qui, dans un montage traditionnel, s’échapperaient par le
conduit de cheminée.
Poêle à inertie
Aussi appelé : « Kachelofen », « poêle alsacien », « poêle de
masse » ou « poêle maçonné ».
Principe
Ce sont des poêles à bois, très lourds (souvent plus d’une tonne)
permettant de brûler du bois à haute température (souvent à
plus de 900 °C).
Cette température élevée permet une combustion presque totale
(moins d’imbrûlés et de goudrons) et plus d’énergie restituée.
Une flambée type dure environ une heure, et plus le bois est de
petite dimensions (et sec !), plus le feu est rapide et monte en
température.
L’inertie du poêle capte cette chaleur et la distribue en rayonnant
tout autour pendant plusieurs heures.
L’inertie thermique importante de ces poêles permet un rayonnement
calorifique jusqu’à 20 heures. Une ou deux flambées suffisent
pour une journée avec un poêle à inertie correctement
dimensionné.
Un échangeur de chaleur peut être intégré pour chauffer l’eau
sanitaire et des radiateurs et/ou murs/sols chauffants.
Avantages
• grande capacité ;
• combustion améliorée ;
• four (et grand foyer pouvant aussi servir de four) ;
• échangeur de chaleur pour l’eau sanitaire et des radiateurs/
murs/sols chauffants ;
• des portes vitrées participant à la création d’une ambiance ;
• un système peu polluant (les fumées noires sont des gaz qui
ne brûlent qu’à haute température) ;
• un banc chauffant…
masse » ou « poêle maçonné ».
Principe
Ce sont des poêles à bois, très lourds (souvent plus d’une tonne)
permettant de brûler du bois à haute température (souvent à
plus de 900 °C).
Cette température élevée permet une combustion presque totale
(moins d’imbrûlés et de goudrons) et plus d’énergie restituée.
Une flambée type dure environ une heure, et plus le bois est de
petite dimensions (et sec !), plus le feu est rapide et monte en
température.
L’inertie du poêle capte cette chaleur et la distribue en rayonnant
tout autour pendant plusieurs heures.
L’inertie thermique importante de ces poêles permet un rayonnement
calorifique jusqu’à 20 heures. Une ou deux flambées suffisent
pour une journée avec un poêle à inertie correctement
dimensionné.
Un échangeur de chaleur peut être intégré pour chauffer l’eau
sanitaire et des radiateurs et/ou murs/sols chauffants.
Avantages
• grande capacité ;
• combustion améliorée ;
• four (et grand foyer pouvant aussi servir de four) ;
• échangeur de chaleur pour l’eau sanitaire et des radiateurs/
murs/sols chauffants ;
• des portes vitrées participant à la création d’une ambiance ;
• un système peu polluant (les fumées noires sont des gaz qui
ne brûlent qu’à haute température) ;
• un banc chauffant…
Véranda chauffante
Autre pompe à chaleur naturelle basée sur l’effet de serre : vous
pouvez utiliser l’air de votre véranda, chauffé par le soleil, pour
remplacer, s’il est plus froid, celui de votre habitat.
Le dispositif de captage et de régulation énoncé dans le
paragraphe précédent conviendra tout à fait.
Un toit de véranda en légère pente rassemblera plus facilement
l’air chaud, et le système le plus simple consiste à ménager une
ou deux bouches avec volets en point haut de la véranda aboutissant
au bas de l’étage, permettant une circulation thermosyphonique
naturelle.
Il vous faut donc prévoir une véranda au toit plus élevé que le
plafond de votre rez-de-chaussée.
pouvez utiliser l’air de votre véranda, chauffé par le soleil, pour
remplacer, s’il est plus froid, celui de votre habitat.
Le dispositif de captage et de régulation énoncé dans le
paragraphe précédent conviendra tout à fait.
Un toit de véranda en légère pente rassemblera plus facilement
l’air chaud, et le système le plus simple consiste à ménager une
ou deux bouches avec volets en point haut de la véranda aboutissant
au bas de l’étage, permettant une circulation thermosyphonique
naturelle.
Il vous faut donc prévoir une véranda au toit plus élevé que le
plafond de votre rez-de-chaussée.
Vos combles, une pompe à chaleur naturelle
Un des dispositifs les plus simples et les moins chers à réaliser
consiste à utiliser la chaleur absorbée par la toiture de votre
maison pendant les heures ensoleillées des mois froids.
En effet, le toit irradié par le soleil (l’ardoise étant encore un
meilleur absorbeur que les tuiles) échauffera l’air des combles et
il suffira de le réinjecter dans les pièces à vivre tant que sa température
sera supérieure à celle de l’intérieur.
Une simple VMC régulée munie de 2 sondes permet de toujours
optimiser cet échange.
Bien entendu, le point de puisage de l’air chaud sera au plus haut
de la toiture et ce procédé ne peut être mis en oeuvre que pour
des combles isolés sur plancher, sauf à réserver une couche d’air
suffisante entre l’isolation et la toiture permettant cette convection
naturelle.
consiste à utiliser la chaleur absorbée par la toiture de votre
maison pendant les heures ensoleillées des mois froids.
En effet, le toit irradié par le soleil (l’ardoise étant encore un
meilleur absorbeur que les tuiles) échauffera l’air des combles et
il suffira de le réinjecter dans les pièces à vivre tant que sa température
sera supérieure à celle de l’intérieur.
Une simple VMC régulée munie de 2 sondes permet de toujours
optimiser cet échange.
Bien entendu, le point de puisage de l’air chaud sera au plus haut
de la toiture et ce procédé ne peut être mis en oeuvre que pour
des combles isolés sur plancher, sauf à réserver une couche d’air
suffisante entre l’isolation et la toiture permettant cette convection
naturelle.
Récupérateurs dans une cheminée ouverte
Le système décrit précédemment est adaptable à une cheminée
ouverte qui, à l’état brut, possède un des moins bons coefficients
de rendement.
Il existe aussi des systèmes à air pulsé qui viennent réchauffer cet
air dans l’âtre, sous forme d’un serpentin en fonte ou de chenets
creux.
Dans ce cas, un petit extracteur électrique permet de faire varier
la chaleur ventilée en modifiant sa vitesse de rotation.
Enfin, et cela reste vrai pour tous les modes de chauffage utilisant
une cheminée, il suffit de la tuber inox (recommandé pour tous
les feux de bois), de fermer soigneusement et hermétiquement
ce compartiment en début et en fin de cheminée, d’y ouvrir une
grille d’admission en partie basse et des grilles de diffusion dans
les parties des étages à chauffer, pour récupérer une partie non
négligeable de la chaleur qui autrement aurait été perdue ! Ce
compartiment doit être parfaitement étanche à toute fumée pour
ne pas diffuser dans les pièces d’habitation une production
éventuelle de monoxyde de carbone.
Rappelez-vous que le tuyau du poêle qui chauffait la classe de
nos aînés la traversait complètement avant de rejoindre
l’extérieur. (chaque mètre rayonné correspond à un apport calorifique
linéaire d’environ 1 000 W !)
ouverte qui, à l’état brut, possède un des moins bons coefficients
de rendement.
Il existe aussi des systèmes à air pulsé qui viennent réchauffer cet
air dans l’âtre, sous forme d’un serpentin en fonte ou de chenets
creux.
Dans ce cas, un petit extracteur électrique permet de faire varier
la chaleur ventilée en modifiant sa vitesse de rotation.
Enfin, et cela reste vrai pour tous les modes de chauffage utilisant
une cheminée, il suffit de la tuber inox (recommandé pour tous
les feux de bois), de fermer soigneusement et hermétiquement
ce compartiment en début et en fin de cheminée, d’y ouvrir une
grille d’admission en partie basse et des grilles de diffusion dans
les parties des étages à chauffer, pour récupérer une partie non
négligeable de la chaleur qui autrement aurait été perdue ! Ce
compartiment doit être parfaitement étanche à toute fumée pour
ne pas diffuser dans les pièces d’habitation une production
éventuelle de monoxyde de carbone.
Rappelez-vous que le tuyau du poêle qui chauffait la classe de
nos aînés la traversait complètement avant de rejoindre
l’extérieur. (chaque mètre rayonné correspond à un apport calorifique
linéaire d’environ 1 000 W !)
Alimenter un radiateur avec un poêle
Le poêle est un des moyens de chauffage les plus anciens. Il
chauffe généralement très bien, mais seulement dans un rayon
immédiat ou dans la pièce dans lequel il est installé.
On peut assez facilement le transformer en mini « chauffage
central » en lui faisant alimenter un ou plusieurs radiateurs.
Le dispositif comprend :
• un serpentin en cuivre recuit de 18/20 placé à l’intérieur du
foyer ;
• 2 tubes 3/4 filetés à une extrémité et brasés à chaque bout du
serpentin ;
• une plaque métallique servant de platine au dispositif et
obstruant intérieurement l’ouverture exécutée sur le foyer (sa
fixation étant assurée par une contre-plaque à l’extérieur et des
boulons) ;
• montés sur les extrémités filetées : un raccord, une vanne
d’arrêt, un mamelon, le tout en 3/4 ;
• la partie de tubulure aller et retour proprement dite alimentant
le(s) radiateur(s) ;
• à la sortie du dernier radiateur, un raccord en T aboutissant à un
vase d’expansion placé au dessus de l’installation ;
• un dispositif de vidange et de purge.
Ceux qui souhaitent réguler la température de manière plus fine
peuvent installer en sortie de poêle un circulateur, piloté par un
thermostat relié à une sonde thermique.
chauffe généralement très bien, mais seulement dans un rayon
immédiat ou dans la pièce dans lequel il est installé.
On peut assez facilement le transformer en mini « chauffage
central » en lui faisant alimenter un ou plusieurs radiateurs.
Le dispositif comprend :
• un serpentin en cuivre recuit de 18/20 placé à l’intérieur du
foyer ;
• 2 tubes 3/4 filetés à une extrémité et brasés à chaque bout du
serpentin ;
• une plaque métallique servant de platine au dispositif et
obstruant intérieurement l’ouverture exécutée sur le foyer (sa
fixation étant assurée par une contre-plaque à l’extérieur et des
boulons) ;
• montés sur les extrémités filetées : un raccord, une vanne
d’arrêt, un mamelon, le tout en 3/4 ;
• la partie de tubulure aller et retour proprement dite alimentant
le(s) radiateur(s) ;
• à la sortie du dernier radiateur, un raccord en T aboutissant à un
vase d’expansion placé au dessus de l’installation ;
• un dispositif de vidange et de purge.
Ceux qui souhaitent réguler la température de manière plus fine
peuvent installer en sortie de poêle un circulateur, piloté par un
thermostat relié à une sonde thermique.
Adapter son système de chauffage à son installation existante
En combinant les 3 moyens de chauffage connus (le rayonnement,
la convection et la conduction), on peut augmenter de
façon notable le rendement et le confort de son chauffage.
Outre ceux déjà évoqués, il existe d’autre systèmes permettant
d’adapter des dispositifs existants en les optimisant vers une utilisation
à la fois plus économique et respectueuse de l’environnement.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.
la convection et la conduction), on peut augmenter de
façon notable le rendement et le confort de son chauffage.
Outre ceux déjà évoqués, il existe d’autre systèmes permettant
d’adapter des dispositifs existants en les optimisant vers une utilisation
à la fois plus économique et respectueuse de l’environnement.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.
Le chauffe-eau solaire
Principe
Un tuyau d’arrosage plein d’eau abandonné au soleil…
Peu à peu, la température de l’eau s’élève ; plus le tuyau est
sombre, plus l’eau est chaude. Elle devient même brûlante si le
tuyau est placé sous une vitre correctement orientée.
Simple et efficace, le chauffe-eau solaire individuel, basé sur ce
principe, fournit de l’eau chaude sanitaire et/ou de chauffage
en réalisant d’importantes économies !
Depuis l’envolée du cours des matières fossiles, ce qui était vrai
hier l’est encore plus aujourd’hui, surtout pour ceux qui se chauffaient
au fioul, au gaz ou à l’électricité.
En constante amélioration depuis plus de vingt ans, les chauffeeau
solaires sont maintenant des équipements robustes et
fiables.
En 1999, les pouvoirs publics ont décidé d’attribuer, dans le cadre
du Plan Soleil, des primes « CESI » aux acquéreurs de chauffeeau
solaires individuels, pour stimuler l’équipement des particuliers.
Fonctionnement
De façon plus professionnelle, des tuyauteries de couleur sombre
(absorbeur), intégrées dans des panneaux, emprisonnent les
calories grâce à un vitrage et une isolation adaptés, puis transmettent
la chaleur absorbée à l’eau (circuit direct) ou au liquide
caloporteur (circuit à échangeur) qu’elles contiennent.
Le vitrage laisse pénétrer la lumière solaire et minimise les pertes
par rayonnements infrarouges de l’absorbeur en utilisant l’effet de
serre, tout en limitant les pertes de chaleur avec l’air ambiant.
Le capteur solaire est d’autant plus performant que le revêtement
de l’absorbeur aura un coefficient d’absorption élevé et un coefficient
d’émission faible (voir « La partie vitrage » p. 103).
Les matériaux qui présentent ces caractéristiques sont dits
« sélectifs ». Les performances du capteur sont encore améliorées
en isolant la face arrière du module.
Deux fabricants en France proposent des capteurs pouvant
remplir la fonction de toit couvrant, pour une meilleure intégration
architecturale.
Un ballon d’eau chaude accumule et conserve cette eau chaude,
puis la restitue à la demande.
Une pompe/circulateur et un système de vannes assurent la
régulation de l’installation et l’optimisation de la production de
chaleur selon l’ensoleillement.
Il paraît évident pour l’utilisateur d’un tel système de prendre
l’habitude de consommer son eau chaude de préférence sur la
fin de journée plutôt que le matin !
Le dispositif
Captage de l’énergie solaire
Un capteur solaire comprend :
• une plaque et des tubulures noires qui constituent
l’absorbeur (reçoit le rayonnement solaire et s’échauffe) ;
• un coffre rigide et thermiquement isolé autour de l’absorbeur
(la partie supérieure, vitrée, laisse pénétrer le soleil et retient la
chaleur comme une petite serre).
Cet ensemble peut être placé sur un toit ou au sol, avec quelquefois
un dispositif d’orientation automatisé qui suit la course du
soleil.
Il est conseillé d’effectuer un parcours zénithal avant toute
implantation des panneaux, pour être sûr de leur ensoleillement
constant
Transport des thermies
C’est généralement le circuit primaire qui s’en charge, sauf si le
circuit est direct (sans échangeur).
Étanche et calorifugé, il contient le plus souvent de l’eau additionnée
d’antigel. Ce liquide s’échauffe en passant dans les tubes du capteur
avant d’être envoyé vers un ballon de stockage, ou un circuit de
décharge si sa température devient trop importante.
Restitution de la chaleur
C’est dans l’échangeur thermique (ou serpentin) que le liquide
caloporteur transmet sa chaleur à l’eau sanitaire ou de chauffage.
Le liquide primaire, refroidi, repart vers le capteur, où il est chauffé
à nouveau tant que l’ensoleillement reste efficace.
Stockage de l’eau chaude
Le ballon solaire est une cuve métallique bien isolée qui conserve
l’eau chaude obtenue (de 200 à 900 l) et limite son refroidissement.
L’eau chaude soutirée est immédiatement remplacée par la
même quantité d’eau froide du réseau dans le bas du ballon,
réchauffée à son tour par le liquide du circuit primaire (par stratification
thermique, l’eau chaude se retrouve dans le haut du ballon).
Circulation et régulation du liquide primaire
La circulation du liquide peut être naturelle ou forcée :
• Dans les chauffe-eau solaires « en thermosiphon », elle est
naturelle (dans ce cas le ballon est placé plus haut que les
capteurs). Le liquide caloporteur circule grâce à sa différence de
densité avec l’eau du ballon. Tant qu’il est plus chaud, donc
moins dense qu’elle, il s’élève naturellement par thermorégulation.
• Dans les chauffe-eau solaires à circulateur, c’est une petite
pompe électrique qui met en mouvement le liquide caloporteur,
uniquement lorsqu’il est plus chaud que l’eau sanitaire
du ballon. Un dispositif de régulation renseigné par des
sondes gère les différences de températures (si la sonde du
ballon est plus chaude que celle du capteur, le circulateur est
arrêté ; dans le cas contraire, il est remis en service et le liquide
primaire réchauffe l’eau sanitaire du ballon).
Dans les deux cas, il est utile de prévoir une boucle de décharge,
pour disperser dans la terre un échauffement trop important qui
risquerait d’endommager le dispositif (surtout en été quand le
capteur alimente aussi un chauffage solaire).
Ce circuit de décharge peut aussi servir à réchauffer l’eau d’une
piscine.
Réchauffeur complémentaire
En cas d’insuffisance d’ensoleillement (hiver, demi-saison, longue
période de mauvais temps…), ou de soutirage d’eau chaude
supérieur à la capacité de production, l’énergie solaire ne peut
alors assurer la totalité de la production d’eau chaude.
Le ballon est donc équipé d’un chauffage d’appoint qui prend
le relais en cas de besoin, et reconstitue le stock d’eau chaude :
• résistance (appoint électrique), souvent placée à mi-hauteur
du ballon solaire ;
• serpentin (appoint hydraulique), raccordé à une chaudière à
céréales, bois, gaz, fioul… installée après le ballon, dans lequel
l’eau est malgré tout préchauffée.
Un second ballon pourvu d’un réchauffeur électrique peut
également servir d’appoint.
Quelles dimensions ?
L’efficacité, et donc les économies, nécessitent avant tout un
dimensionnement optimal de l’installation solaire. Le projet doit
tenir compte de l’ensoleillement de la région et des besoins des
utilisateurs, sachant que la production d’eau chaude solaire et
même une partie du chauffage sont possibles sous tous les
climats européens.
Voici un tableau qui vous guidera dans le choix de la superficie
des capteurs et le volume du ballon à installer (pour une
consommation journalière de 50 à 60 litres d’eau chaude à 45 °C
par personne et une couverture des besoins par le solaire
comprise entre 50 et 70 %) :
Choix du système à installer
Si vous avez déjà une installation de production d’eau chaude, ce
qui est le cas général en rénovation, plusieurs possibilités s’offrent
à vous, qui sont plus ou moins avantageuses :
Coût
Les chauffe-eau solaires sont aujourd’hui d’un bon rapport qualité
prix. Ils permettent des économies annuelle de 40 à 60 % en
moyenne, soit environ 150 € sur l’année.
Pour 3 à 5 m2 de capteurs avec un ballon de 200 à 300 litres
(3 à 4 personnes), il faut compter entre 5 000 et 9 000 € TTC,
pose comprise
Aides
Celles qui s’appliquent à toute la France :
• Le crédit d’impôt pour les dépenses d’équipements (hors main
d’oeuvre) concerne les logements particuliers neufs ou anciens,
à un taux de 50 % pour les installations de chauffe-eau solaire
individuel et système solaire combiné (CESI – SSC). Les
capteurs solaires doivent disposer d’une certification CSTBat ou
Solar Keymark.
• La TVA à 5,5 % s’applique pour l’installation de capteurs
solaires dans l’habitat principal ou secondaire lorsque les
travaux sont exécutés et facturés par des professionnels.
Celles qui s’appliquent localement : les conseils régionaux ou
généraux, les communautés d’agglomérations, de villes... peuvent
accorder des aides spécifiques pour ce type d’équipement (de
300 à 2 000 €).
Les mesures fiscales et d’aide à l’équipement étant en constante
évolution, il vous appartiendra de vérifier auprès des services
fiscaux, de l’ADEME et des collectivités territoriales quelles en sont
les modalités au moment de la réalisation de votre projet.
Attention
Renseignez-vous à la mairie de votre domicile afin de savoir
si le règlement du plan d’occupation des sols n’apporte pas
de clause particulière quant à l’emplacement des capteurs
solaires.
Un tuyau d’arrosage plein d’eau abandonné au soleil…
Peu à peu, la température de l’eau s’élève ; plus le tuyau est
sombre, plus l’eau est chaude. Elle devient même brûlante si le
tuyau est placé sous une vitre correctement orientée.
Simple et efficace, le chauffe-eau solaire individuel, basé sur ce
principe, fournit de l’eau chaude sanitaire et/ou de chauffage
en réalisant d’importantes économies !
Depuis l’envolée du cours des matières fossiles, ce qui était vrai
hier l’est encore plus aujourd’hui, surtout pour ceux qui se chauffaient
au fioul, au gaz ou à l’électricité.
En constante amélioration depuis plus de vingt ans, les chauffeeau
solaires sont maintenant des équipements robustes et
fiables.
En 1999, les pouvoirs publics ont décidé d’attribuer, dans le cadre
du Plan Soleil, des primes « CESI » aux acquéreurs de chauffeeau
solaires individuels, pour stimuler l’équipement des particuliers.
Fonctionnement
De façon plus professionnelle, des tuyauteries de couleur sombre
(absorbeur), intégrées dans des panneaux, emprisonnent les
calories grâce à un vitrage et une isolation adaptés, puis transmettent
la chaleur absorbée à l’eau (circuit direct) ou au liquide
caloporteur (circuit à échangeur) qu’elles contiennent.
Le vitrage laisse pénétrer la lumière solaire et minimise les pertes
par rayonnements infrarouges de l’absorbeur en utilisant l’effet de
serre, tout en limitant les pertes de chaleur avec l’air ambiant.
Le capteur solaire est d’autant plus performant que le revêtement
de l’absorbeur aura un coefficient d’absorption élevé et un coefficient
d’émission faible (voir « La partie vitrage » p. 103).
Les matériaux qui présentent ces caractéristiques sont dits
« sélectifs ». Les performances du capteur sont encore améliorées
en isolant la face arrière du module.
Deux fabricants en France proposent des capteurs pouvant
remplir la fonction de toit couvrant, pour une meilleure intégration
architecturale.
Un ballon d’eau chaude accumule et conserve cette eau chaude,
puis la restitue à la demande.
Une pompe/circulateur et un système de vannes assurent la
régulation de l’installation et l’optimisation de la production de
chaleur selon l’ensoleillement.
Il paraît évident pour l’utilisateur d’un tel système de prendre
l’habitude de consommer son eau chaude de préférence sur la
fin de journée plutôt que le matin !
Le dispositif
Captage de l’énergie solaire
Un capteur solaire comprend :
• une plaque et des tubulures noires qui constituent
l’absorbeur (reçoit le rayonnement solaire et s’échauffe) ;
• un coffre rigide et thermiquement isolé autour de l’absorbeur
(la partie supérieure, vitrée, laisse pénétrer le soleil et retient la
chaleur comme une petite serre).
Cet ensemble peut être placé sur un toit ou au sol, avec quelquefois
un dispositif d’orientation automatisé qui suit la course du
soleil.
Il est conseillé d’effectuer un parcours zénithal avant toute
implantation des panneaux, pour être sûr de leur ensoleillement
constant
Transport des thermies
C’est généralement le circuit primaire qui s’en charge, sauf si le
circuit est direct (sans échangeur).
Étanche et calorifugé, il contient le plus souvent de l’eau additionnée
d’antigel. Ce liquide s’échauffe en passant dans les tubes du capteur
avant d’être envoyé vers un ballon de stockage, ou un circuit de
décharge si sa température devient trop importante.
Restitution de la chaleur
C’est dans l’échangeur thermique (ou serpentin) que le liquide
caloporteur transmet sa chaleur à l’eau sanitaire ou de chauffage.
Le liquide primaire, refroidi, repart vers le capteur, où il est chauffé
à nouveau tant que l’ensoleillement reste efficace.
Stockage de l’eau chaude
Le ballon solaire est une cuve métallique bien isolée qui conserve
l’eau chaude obtenue (de 200 à 900 l) et limite son refroidissement.
L’eau chaude soutirée est immédiatement remplacée par la
même quantité d’eau froide du réseau dans le bas du ballon,
réchauffée à son tour par le liquide du circuit primaire (par stratification
thermique, l’eau chaude se retrouve dans le haut du ballon).
Circulation et régulation du liquide primaire
La circulation du liquide peut être naturelle ou forcée :
• Dans les chauffe-eau solaires « en thermosiphon », elle est
naturelle (dans ce cas le ballon est placé plus haut que les
capteurs). Le liquide caloporteur circule grâce à sa différence de
densité avec l’eau du ballon. Tant qu’il est plus chaud, donc
moins dense qu’elle, il s’élève naturellement par thermorégulation.
• Dans les chauffe-eau solaires à circulateur, c’est une petite
pompe électrique qui met en mouvement le liquide caloporteur,
uniquement lorsqu’il est plus chaud que l’eau sanitaire
du ballon. Un dispositif de régulation renseigné par des
sondes gère les différences de températures (si la sonde du
ballon est plus chaude que celle du capteur, le circulateur est
arrêté ; dans le cas contraire, il est remis en service et le liquide
primaire réchauffe l’eau sanitaire du ballon).
Dans les deux cas, il est utile de prévoir une boucle de décharge,
pour disperser dans la terre un échauffement trop important qui
risquerait d’endommager le dispositif (surtout en été quand le
capteur alimente aussi un chauffage solaire).
Ce circuit de décharge peut aussi servir à réchauffer l’eau d’une
piscine.
Réchauffeur complémentaire
En cas d’insuffisance d’ensoleillement (hiver, demi-saison, longue
période de mauvais temps…), ou de soutirage d’eau chaude
supérieur à la capacité de production, l’énergie solaire ne peut
alors assurer la totalité de la production d’eau chaude.
Le ballon est donc équipé d’un chauffage d’appoint qui prend
le relais en cas de besoin, et reconstitue le stock d’eau chaude :
• résistance (appoint électrique), souvent placée à mi-hauteur
du ballon solaire ;
• serpentin (appoint hydraulique), raccordé à une chaudière à
céréales, bois, gaz, fioul… installée après le ballon, dans lequel
l’eau est malgré tout préchauffée.
Un second ballon pourvu d’un réchauffeur électrique peut
également servir d’appoint.
Quelles dimensions ?
L’efficacité, et donc les économies, nécessitent avant tout un
dimensionnement optimal de l’installation solaire. Le projet doit
tenir compte de l’ensoleillement de la région et des besoins des
utilisateurs, sachant que la production d’eau chaude solaire et
même une partie du chauffage sont possibles sous tous les
climats européens.
Voici un tableau qui vous guidera dans le choix de la superficie
des capteurs et le volume du ballon à installer (pour une
consommation journalière de 50 à 60 litres d’eau chaude à 45 °C
par personne et une couverture des besoins par le solaire
comprise entre 50 et 70 %) :
Choix du système à installer
Si vous avez déjà une installation de production d’eau chaude, ce
qui est le cas général en rénovation, plusieurs possibilités s’offrent
à vous, qui sont plus ou moins avantageuses :
Coût
Les chauffe-eau solaires sont aujourd’hui d’un bon rapport qualité
prix. Ils permettent des économies annuelle de 40 à 60 % en
moyenne, soit environ 150 € sur l’année.
Pour 3 à 5 m2 de capteurs avec un ballon de 200 à 300 litres
(3 à 4 personnes), il faut compter entre 5 000 et 9 000 € TTC,
pose comprise
Aides
Celles qui s’appliquent à toute la France :
• Le crédit d’impôt pour les dépenses d’équipements (hors main
d’oeuvre) concerne les logements particuliers neufs ou anciens,
à un taux de 50 % pour les installations de chauffe-eau solaire
individuel et système solaire combiné (CESI – SSC). Les
capteurs solaires doivent disposer d’une certification CSTBat ou
Solar Keymark.
• La TVA à 5,5 % s’applique pour l’installation de capteurs
solaires dans l’habitat principal ou secondaire lorsque les
travaux sont exécutés et facturés par des professionnels.
Celles qui s’appliquent localement : les conseils régionaux ou
généraux, les communautés d’agglomérations, de villes... peuvent
accorder des aides spécifiques pour ce type d’équipement (de
300 à 2 000 €).
Les mesures fiscales et d’aide à l’équipement étant en constante
évolution, il vous appartiendra de vérifier auprès des services
fiscaux, de l’ADEME et des collectivités territoriales quelles en sont
les modalités au moment de la réalisation de votre projet.
Attention
Renseignez-vous à la mairie de votre domicile afin de savoir
si le règlement du plan d’occupation des sols n’apporte pas
de clause particulière quant à l’emplacement des capteurs
solaires.
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